La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) s’aligne sur la demande de l’ensemble du corps syndical pour une compensation de Rs 3 700. Elle réclame en plus, le maintien de la CSG Income Allowance de Rs 1 000. Celle-ci devrait prendre fin en juin 2023.
Comme les autres fédérations syndicales, la FTU est en faveur d’une compensation salariale de Rs 3 700. Atma Shanto, qui a soumis son mémorandum au ministre des Finances, Renganaden Padayachy, s’appuie sur les données de Statistics Mauritius, pour justifier sa demande. Le Household Budget Survey indique que le budget mensuel des ménages s’élève en moyenne à Rs 34 500. Prenant en considération que l’inflation est à 10.7%, il estime qu’il y a une perte du pouvoir d’achat à hauteur de Rs 3 700 qui doit être compensée.
Atma Shanto se dit tout de même étonné que pour la première fois, Business Mauritius et l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) soient en faveur d’une compensation salariale. « D’habitude, ils mettent en avant leur capacité de paiement. De même, il y a beaucoup de lobbies pour que le gouvernement soit en leur faveur. Ce n’est pas un secret non plus que le gouvernement a distribué beaucoup d’argent au secteur privé », déclare-t-il.
Le négociateur de la FTU dénonce aussi le fait que les patrons du secteur privé considèrent la compensation salariale comme une augmentation. « Or, ce n’est pas le cas. Le but est de compenser la perte du pouvoir d’achat », rappelle-t-il.
Dans la foulée, Atma Shanto demande au ministre des Finances de maintenir la CSG Income Allowance de Rs 1 000 versée aux employés. Introduit en juillet de cette année, ce soutien financier doit prendre fin en juin 2023, soit à la fin de l’année financière. Il convient aussi de rappeler que l’allocation est octroyée uniquement à ceux qui contribuent à la CSG.
Toutefois, il y a eu une polémique concernant des Self-Employed qui ont été privés de l’allocation de Rs 1000 en dépit du fait d’avoir contribué au fonds.
L’explication de la Mauritius Revenue Authority (MRA) est que ces travailleurs indépendants se sont enregistrés après le 7 juin 2022, soit la date de la présentation du budget 2022-2023.
Il est ainsi souhaité qu’ils soient pris en considération, si jamais le gouvernement décide de renouveler la CSG Income Allowance, afin qu’il n’y ait pas de discrimination sur la base d’une date d’enregistrement, alors que les principaux concernés ont aussi payé leur contribution à la CSG.
Atma Shanto estime que le prolongement de cette allocation est d’autant plus nécessaire car de nombreuses familles vivent actuellement dans la pauvreté. « C’est un fait que beaucoup d’employés du secteur privé sont contraints de faire un deuxième boulot pour joindre les deux bouts. Le taux élevé des dettes impacte la vie des citoyens, particulièrement ceux de la classe ouvrière, mais le gouvernement l’a toujours nié », dit-il encore.
Le syndicaliste tient ainsi le gouvernement pour responsable de la situation difficile à laquelle les Mauriciens doivent faire face avec la vie chère. « Le gouvernement est à blâmer sur le manque de contrôle par rapport au taux d’inflation, que ce soit importé ou pas », fait-il encore comprendre.