Perte du pouvoir… d’achat : la CSTP réclame un ajustement du salaire minimum de Rs 1 200

Face à la perte du pouvoir… d’achat avec la flambée des prix, la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) réclame un ajustement du salaire minimum de Rs 1 200. Rencontrant la presse, mercredi, au siège de la CSTP, Reaz Chuttoo, président de cette confédération syndicale, affirme qu’il y a actuellement une augmentation sans précédent du coût de la vie.

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Le syndicaliste évoque trois options en faveur des ménages, une révision salariale générale, une augmentation des subsides sur les produits alimentaires et un accroissement du nombre de personnes travaillant à domicile. Pour les salariés au bas de l’échelle, il souligne que cette catégorie, ne peut attendre une révision du salaire minimum en janvier prochain.

En 2024, les bénéficiaires de la pension de vieillesse toucheront Rs 13 500 à l’âge de 65 ans et le salaire minimal est établi aujourd’hui à Rs 11 075, soit une différence de Rs 2 425 sur une période de deux ans.

La CTPSP propose ainsi d’augmenter le salaire minimal et les prestations sociales à Rs 1 200. Le gouvernement devrait maintenir le Wage Support Scheme pour les employeurs qui n’ont pas le moyen de payer.  Les compagnies qui réalisent des profits avec le paiement de dividendes à leurs actionnaires devraient être exclues de cette aide gouvernementale.

Reaz Chuttoo est en faveur d’une augmentation du salaire minimum dès maintenant car tout indique que les prix des denrées alimentaires continueront à augmenter de même que les prix pétroliers. Il se dit en faveur d’un système de ciblage des riches à travers une hausse des impôts pour venir en aide à ceux au bas de l’échelle.

La CTSP accueille favorablement la mise sir pied du National Tripartite Forum pour favoriser le dialogue social. Le président regrette que cette annonce remonte à un mois et que le comité n’est pas encore constitué.

La secrétaire générale de la CTSP, Jane Raggoo, avance que les syndicalistes ne peuvent continuer a subir des effets d’annonces. La CTSP attend avec impatience les délibérations de cette instance pour faire entendre la voix des salariés.

Elle se dit interpeller par ce qui passe à l’étranger compte du fait que le pays importe environ 80% de ses besoins alimentaires. Elle propose ainsi que le gouvernement met à la disposition de la population des endroits dédiés dans chaque ville et village pour encourager les citoyens à planter et les échanges, à l’instar du Barter system.

« Nous ne pouvons continuer à dépendre sur les planteurs, les citoyens doivent être en mesure de planter des légumes à petite échelle », déclare Jane Raggoo.
La CTSP demande aussi que la compensation salariale soit payée en deux temps, en janvier et en juillet vu que la compensation salariale de Rs 400 accordée aux salaires ne représente pas grand-chose aujourd’hui.

« La CTSP a fait ses calculs et le panier de la ménagère a augmenté de Rs 3 200 depuis 2006. Nous sommes vraiment inquiets pour les gens qui touchent Rs 11 075 par mois. Un Caring Government doit être en mesure de soulager le petit peuple », fait ressortir Jane Ragoo.

Elle ajoute que le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, avait promis un ajustement par rapport à la compensation salariale. La relativité salariale n’a pas encore été corrigée dans le secteur manufacturier contrairement aux travailleurs qui sont couverts par le Pay Research Bureau (PRB).

Jane Ragoo propose également la création des centres de loisirs pour les personnes âgées à travers l’île ainsi que des émissions télévisées invitant la population à apprendre à conserver des produits alimentaires.

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