Patrimoine – Fouilles Archéologiques : L’ONG Quatre Tilapat dénonce le « vol » d’ossements de dodos

Linley Moothien, président de l’ONG Quatre Tilapat, a écrit au ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, pour réclamer des éclaircissements, sur des ossements de dodos qui auraient été « volés ». Il met en cause une autre ONG et une entreprise engagée dans l’élevage de singes, qui auraient des accords avec une start-up américaine pour ressusciter le dodo.

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Dans la correspondance, également adressée au président et au directeur du National Heritage Fund Board (NHFB), Linley Mootien indique que le dodo est le « number one listed National Heritage of Mauritius ». De par son engagement pour le bien-être des animaux, il se dit concerné par des aspects troublants entourant des fouilles archéologiques d’ossements du célèbre oiseau. Il réclame ainsi une rencontre avec les autorités concernées pour clarifier la situation.

Linley Moothien pose ainsi une série de questions au ministre Teeluck et aux responsables du NHFB. Il veut notamment savoir si le ministère des Arts et du Patrimoine culturel ou le NHFB ont des relevés des fouilles qui se sont déroulées à Mare-aux-Songes de 2005 à 2011, et quelles suites ont été données à cet exercice archéologique.

Le président de Quatre Tilapat s’interroge également sur la présence de personnes « externes », non assignées par le ministère, qui auraient participé à ces fouilles. Il questionne également le rôle de Julian Humme dans ces recherches et la possibilité que des membres de l’équipe archéologique aient pu transporter à l’étranger des ossements retrouvés à Maurice. « Si tel est le cas, quelles ont été les procédures auprès des autorités mauriciennes ? » demande-t-il.

Dans la foulée, Linley Moothien demande si les autorités ont accordé l’autorisation au directeur d’une entreprise engagée dans l’élevage de singes d’effectuer des recherches sur le dodo. Il se dit « intrigué » concernant de nouveaux ossements de dodos qui auraient été retrouvés sur une propriété privée. « Nous avons déjà mené notre enquête à ce sujet, et nous en dévoilerons les détails lors d’un entretien », prévient-il.

Le président de Quatre Tilapat se dit également très concerné par des accords entre ce directeur d’entreprise, une autre ONG engagée dans la cause animale et une start-up américaine pour ressusciter le dodo. Devant autant de zones d’ombre, Linley Moothien estime que les autorités ont le devoir de tirer toute cette affaire au clair, car le dodo relève du patrimoine de l’histoire naturelle de Maurice.

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