Patrimoine en péril dans la capitale : Une bâtisse coloniale en bois ravagée par le feu

Les amoureux du patrimoine et des édifices à l’architecture créole mêlant le bois, la pierre taillée et les toits en bardeaux ont assisté avec beaucoup d’amertume, de tristesse et de colère l’incendie qui a ravagé, jeudi, une maison en bois, nichée à l’arrière du Victoria Urban Terminal (VUT).

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Abandonnée depuis des lustres par ses propriétaires, saccagée et pillée par de fieffés filous, la bâtisse a subi, au fil du temps, une dégradation évidente, avant d’être réduite en cendres. L’enquête devra déterminer l’origine de cet incendie, mais cet épisode n’est qu’un  exemple, parmi tant d’autres, de cette manie de faire table rase.
L’ONG SOS Patrimoine en Péril a réagi en des termes acerbes sur sa page Facebook : « À maintes reprises, nos décideurs ont été alertés par voie officielle sur la nécessité de faire un inventaire national de nos différents vestiges historiques, qui comprennent aussi ces types de maisons. Aussi, de mettre en place une Risk Management Strategy, surtout pour les bâtisses en bois qui sont à risque d’incendie, et de donner des mesures fiscales à leurs propriétaires. Nous ne savons pas dans quels tiroirs ces représentations dorment.

Le vide ont pris le dessus dans le paysage, là où, jadis, s’érigeaient de belles demeures coloniales

Le ministre des Arts et du Patrimoine Culturel, l’Honorable Avinash Teeluck, saura mieux répondre à cette question. La priorité semble être de promouvoir la culture à travers certains groupes socio-culturels et les mesures fiscales pour l’acquisition de voitures. »
Il faut sillonner la capitale pour constater à quel point le béton, le bitume… et le vide ont pris le dessus dans le paysage, là où, jadis, s’érigeaient de belles demeures coloniales qui auraient pu faire office d’attractions touristique. Le jeune chercheur Ali Jareehag a eu la boule au ventre en découvrant les vidéos et les images de l’incendie, d’autant qu’il tentait, depuis quelques semaines, de glaner des informations sur ladite maison pour alimenter son blog Letsdiscovermauritius.com.

« Une à une, ces belles maisons coloniales, de précieux héritages de nos aïeux, disparaissent dans l’indifférence totale. On les laisse partir en fumée ou aux mains de promoteurs avides. C’est triste. J’avais pris une photo de la bâtisse il y a quelque temps pour mon blog. Je la garde précieusement », dit-il.

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