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Organisation de concerts – Teeluck : une One-stop-shop pour organisateurs et artistes

Le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, a annoncé la création d’une structure qui servira de One-Stop-Shop aux organisateurs de concerts et autres événements culturels afin qu’ils n’aient pas à se rendre, eux-mêmes, auprès de différents organismes pour avoir les permis légaux et officiels requis pour concrétiser leurs projets. C’était mercredi soir à l’occasion de la Sware poezi, organisée dans le cadre du Festival Kiltir ek Langaz Kreol Morisien, au centre Nelson Mandela, à La-Tour-Koenig, en présence du Deputy Prime Minister et ministre  du Tourisme, Steven Obeegadoo, des artistes et du public.

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De son côté, Steven Obeegadoo a déclaré que : « langaz kreol morisien permet enn dimounn eksprim li, afirm so dignite. Li ousi enn zouti lazistis. » La soirée était consacrée à Dev Virahsawmy, militant de première heure de l’identité créole mauricienne et qui a laissé derrière lui une œuvre monumentale en créole.

Avinash Teeluck a indiqué que cette décision a été prise par son ministère à la suite de la réunion, présidée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lundi, et réunissant des représentants de plusieurs autorités et institutions concernées par l’organisation des concerts et des programmes culturels ainsi que les opérateurs.

C’était en présence de la Parliamentary Private Secretary Sandra Mayotte, elle-même artiste. La réunion avait pour objectif de trouver des solutions à leurs doléances. Un des défis majeurs des organisateurs : les démarches pour avoir les permis nécessaires.

« Premye minis inn asir zot pou trouv enn solisyon. O nivo minister nounn travay lor enn konsep One-Stop-Shop ki pou permet bann artis ek organizater depoz tou zot dokiman enn sel plas. Pa pou bizin galoup kat kote pou al rod permi », a-t-il affirmé en ajoutant que le ministère devrait être en mesure d’expliquer son fonctionnement dans les semaines à venir. Il a aussi annoncé que le ministère ira de l’avant avec la proposition d’un lieu approprié pour accueillir les concerts prochainement.

Le ministre déclare que « souvent quand nous parlons  des artistes, nous avons tendance à croire que cela se limite à ceux qui sont sur la scène. Or, il ne faut pas oublier « tous ceux qui évoluent dans le secteur créatif et culturel et qui travaillent à la fois au-devant mais aussi derrière la scène ».

Avinash Teeluck a aussi mis l’accent sur la célébration de l’identité nationale par le truchement de ce festival. « Kan nou koz kreol, nou koz nou idantite morisien », affirme-t-il en s’appuyant sur le thème du festival « sima nou linite ». Il a par la même occasion rendu un hommage à Dev Virahsawmy et d’autres tribuns qui ont contribué à l’évolution de la langue et de la culture créoles. » Il ajoute qu’« un long chemin a été parcouru mais qu’il reste encore beaucoup à faire ».

Avinash Teeluck a eu un mot spécial pour les institutions qui travaillent dans ce sens, notamment la Creole Speaking Union, le Centre Nelson Mandela, le Morne Heritage Trust Fund et le musée intercontinental de l’esclavage qui a récemment ouvert ses portes à Trou-Fanfaron. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice, a-t-il dit, en soulignant que « parmi les aspects importants qui ont contribué à la création d’une identité mauricienne, il y a l’histoire du pays ».

Pour sa part, Steven Obeegadoo, a passé en revue  les activités du festival et la langue créole. « Langaz kreol li pou nou tou. Se enn kado ki nou finn gagne depi nou ti-baba sa mem ki slogan sa festival la se : Nou langaz, Sima nou linite. » Il a avancé que ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre et d’exceller en anglais et en français ont la langue créole pour s’exprimer  et « ki permet li afirm zot dignite ». Il devait ajouter : « Langaz kreol morisien, li ousi enn zouti lazistis. » Il a également rendu un vibrant hommage à Dev Virahsawmy qui « dès son retour à Maurice après ses études et ce jusqu’à sa mort, n’a eu de cesse de mener une lutte pour la langue créole ».

Steven Obeegadoo estime que « Dev Virahsawmy a fait pour la langue créole ce que Julius Nyerere, ancien président de la Tanzanie, a fait pour le swahili ».

La soirée poésie a été un succès sur toute la ligne avec une mise en lumière des écrits de Dev Virahsawmy – poésie, théâtre et chants. Des paroles qui interpellent, des prestations d’artistes locaux qui accrochent. Une œuvre à découvrir.

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