Le Guide - Législatives 2024

Opération Bliye Kadi au supermarché : La pression sur les rayons alimentaires s’accentue

Outre l’huile de table et le lait en alerte rouge, l’approvisionnement de plusieurs autres commodités de base préoccupe

- Publicité -

Moroil se veut rassurant quant à sa capacité de satisfaire la demande en huile comestible

Le communiqué du rationnement à deux litres d’huile par client à la caisse du ministère du Commerce n’a fait que corser l’addition pour les ménages, qui ont cru nécessaire d’en faire des stocks. Et ce, en dépit de l’opération Bliye Kadi au supermarché. Cette démarche, relevant d’une approche d’amateur en période de crise a eu également pour effet que la pression s’accentue sur les rayons alimentaires des supermarchés, les consommateurs réalisant que le problème de majoration de prix de vente au détail ou encore de la disponibilité dépasse le seul item de l’huile comestible. D’ailleurs, des importateurs de produits essentiels, dont le lait en poudre et les grains secs sans oublier les conserves en boîte, attendent le retour de mission cette semaine du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, pour revoir toute la question de subventions sur les prix au détail.

Des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien indiquent que l’Hotel du Gouvernement est en mode Somey Kase depuis la fin de la semaine écoulée en matière de sécurité alimentaire dans le pays. Bien que le ministre du Commerce Soodesh Callichurn tente d’enclencher une nouvelle version de l’opération Tou Korek Lakaz Mama de son collègue de la Santé, Kailesh Jagutpal, au sujet de l’approvisionnement de plusieurs produits de base, notamment l’huile comestible et le lait. La situation demeure floue concernant plusieurs denrées alimentaires, dont les grains secs et le maïs, entre autres.

Soodesh Callichurn marche sur la corde raide en ce début de semaine devant à tout prix mobiliser les grands moyens pour trouver dans la conjoncture des sources d’approvisionnement alternatives aux marchés traditionnels en divers produits alimentaires de première nécessité. Les appréhensions ne concernent que l’huile et le lait, la pression pèse aussi sur d’autres denrées alimentaires de base dont les grains secs, la farine, des céréales, et aussi le maïs entre autres. Les opérateurs  dans ces secteurs concernés ne cachent pour évoquer la précarité entourant la sécurité alimentaire avec en toile de fond l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Dans l’intervalle, un mood de Panic Buying s’est déjà installé dans le pays depuis le weekend avec le public, craignant à tort ou à raison une situation de rupture sur le plan alimentaire. En vue de diluer la teneur des instructions pour le rationnement de 2 litres par personne dans les supermarchés, le ministère du Commerce tente déjà de rassurer que les plus gros importateurs de l’huile comestible, notamment Moroil et Agiliss, n’ont aucun problème de stock pour les prochaines semaines.

Dans la conjoncture, ces principaux opérateurs négocieraient d’autres sources d’approvisionnement et rien n’est acquis pour l’heure, l’Égypte étant le fournisseur à presque 40% de l’huile comestible pour Maurice.

En attendant, la frénésie des achats fait rage déjà dans les commerces, supermarchés et autres superettes sur plusieurs autres produits avec les clients suivant déjà les nouvelles à l’effet que les principaux pays exportateurs de plusieurs denrées de base ont activé une interdiction d’exporter.

Les craintes dans le secteur alimentaire sont surtout dues au fait que les répercussions vont être ressenties du côté d’autres chaînes alimentaires notamment pour le poulet et les viandes. Les hausses des prix seront encore plus inévitables dans les jours à venir sur les produits dérivés. Les commerces de nourriture font aussi face à des inquiétudes face à ces développements inattendus après les effets négatifs de l’ère Covid-19.

En prélude aux préparatifs du budget 2022/23 du ministre Padayachy, l’Hôtel du Gouvernement doit jongler entre contenir les hausses des prix revendiquées dans  plusieurs sphères du secteur de l’alimentation  ou encore l’augmentation des subsides avec un retour du Karne Rasion évoqué dans certains milieux économiques.

Affaire à suivre…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -