Une mobilisation citoyenne s’est formée depuis hier après les premières informations sur la fuite d’huile dans le lagon de Pointe d’Esny. Sur les réseaux sociaux, plusieurs groupes se sont formés. Leur objectif : nettoyer les eaux du Sud-Est et, par conséquent, préserver l’environnement.
Ces actions volontaires interviennent notamment après que le gouvernement ait tenté de minimiser les dégâts causés par le Wakashio, vraquier drossé sur les récifs de Pointe d’Esny depuis le 25 juillet, soit 13 jours. En effet, alors que des images du vraquier prenant l’eau circulaient largement, les autorités, à travers un communiqué, ont parlé de photos truquées, soutenant que la situation était “sous contrôle”. Quelques heures plus tard, le Directeur des affaires maritimes affirmaient que les cales “7,8 et 9” du vraquier avaient été inondées.
Depuis hier après-midi, plaisanciers et pêcheurs du Sud se sont réunis pour aider les autorités à dégager l’huile qui se déverse dans le lagon à travers une brèche dans la coque du vraquier. Sur les réseaux sociaux, plusieurs d’entre eux ont lancé des appels pour obtenir de l’aide des citoyens.
Ainsi, des volontaires, comme le travailleur social Bruneau Laurette, ont rejoint les côtes du Sud-Est pour soutenir la communauté. Soulignons que l’huile, nocive pour les animaux marins, s’est étendue jusqu’au Mahebourg Waterfront. Une inquiétude subsiste quant au sort réservé au parc marin de la localité et à la réserve naturelle de la région.
Avec l’odeur de fioul qui s’émane de la mer, des écoles de la région n’ont pu ouvrir leurs portes ce vendredi, et ce, sur ordre du ministère de l’Education. Hier, le gouvernement a également interdit l’accès aux lagons de Pointe d’Esny, Mahébourg et Blue-Bay.
La situation s’avère des plus compliquée pour les pêcheurs et plaisanciers de la région, de même que pour tout autre commerçant vivant de la mer.
“Cela prendra cinq ans avant que les coraux ne guérissent”, témoignait hier un pêcheur aguerri de la région.
