Emmanuel Macron effectuera à partir de lundi un déplacement de cinq jours à Mayotte pour faire le point sur la reconstruction de l’archipel, ravagé par le cyclone Chido, à La-Réunion ainsi qu’à Madagascar et à l’île Maurice afin d’ancrer les deux départements français dans leur environnement régional.
Ce déplacement sera centré sur la stratégie française dans cette partie de l’océan Indien, explique l’Elysée.
« Cet espace régional doit s’organiser avec l’ensemble de ses territoires. Il y a un avenir commun à bâtir », a souligné un conseiller du président français, qui assistera au cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien à Madagascar.
Le chef de l’État est attendu lundi matin à Mayotte, où il avait promis de revenir après son déplacement de décembre, au lendemain du passage du cyclone Chido.
« Il avait alors donné des échéances pour le rétablissement de l’eau, des communications, des infrastructures élémentaires et dit qu’il reviendrait pour lancer le temps de la reconstruction », a indiqué un conseiller.
Le chef de l’État aura des échanges avec la population, les élus ainsi qu’une séquence dédiée au secteur agricole afin de « voir comment on a réparé et fait en sorte que les séquelles, blessures, fractures révélées par le cyclone sont en voie de résolution », a indiqué l’Elysée.
Un projet de loi sur la reconstruction de Mayotte sera « présenté prochainement en conseil des ministres », a également précisé un conseiller, sans donner de date mais en rappelant que l’objectif était d’avoir une adoption du texte avant la fin de la session parlementaire à l’été.
« Mayotte doit être plus belle demain qu’elle n’a été même avant le cyclone parce qu’il y avait déjà un territoire qui était en pleine fragilité », a souligné l’Elysée.
A La-Réunion, département d’outre-mer à la plus forte croissance économique, Emmanuel Macron va aussi échanger mardi et mercredi sur les effets du cyclone Garance, qui a fait cinq morts en février et provoqué 180 millions d’euros de dégâts sur l’agriculture locale.
Il sera aussi « au côté des Réunionnais » en pleine épidémie de chikungunya qui a fait six morts sur l’île depuis le début de l’année.
L’intégration de Mayotte à la Commission de l’océan Indien – qui réunit Madagascar, l’île Maurice, L’Union des Comores, les Seychelles et La Réunion pour la France – sera à l’ordre du jour du sommet de l’organisation jeudi, a confirmé l’Elysée.
« Mayotte peut avoir un rôle central dans le canal du Mozambique » tout comme la Réunion, qui abrite un important port militaire, est un « hub sur les trajets maritimes », a résumé l’Elysée.