La Journée mondiale de l’Obésité le 4 mars est l’occasion de faire le point sur ce qui est considéré par les professionnels de santé comme une maladie multifactorielle. Si 13% de la population mondiale adulte est obèse et 17% des enfants en surpoids ou obèses, Maurice est loin d’être épargnée par ce problème.
Le Dr Iswaraj Ramracheya, endocrinologue et diabétologue, rappelle qu’au moins 55% de la population étaient en surpoids ou étaient obèses d’après les dernières études alors que 58% des femmes sont soit en surpoids soit obèses. Il tire la sonnette d’alarme quant au nombre de plus en plus grandissant d’enfants concernés dans le pays. Le médecin relève que « les habitudes alimentaires à Maurice posent problème ».
Autre constat : « À Maurice, nombreux sont ceux qui ne réalisent pas qu’ils sont obèses et considèrent que c’est normal car beaucoup le sont autour d’eux. Il faut qu’ils sachent que l’obésité est un gros problème ». Pour encourager les personnes concernées, le diabétologue fait ressortir que « des études ont montré que quand un individu perd plus de 15 kilos, 97% des problèmes de diabète disparaissent ».
Carole de Souza, nutrithérapeute, confie que « dans tous les cas d’obésité que je reçois, il y a plusieurs pathologies liées comme le cholestérol, l’hypertension, les problèmes d’humeur, le manque d’estime de soi ; des problèmes de névrose ». Elle compare le corps de l’individu à « sa première maison » dont il est essentiel, dit-elle de prendre soin. « Si on ne fait pas attention à l’eau, à la nourriture qu’on ingère alors que c’est notre carburant pour avancer, c’est comme si vous mettiez du diesel dans une voiture à essence ».
Yovanee Veerapen, nutritionniste et diététicienne, constate pour sa part que le stress est de plus en plus à l’origine de l’obésité. Mais, peu importe la raison, elle appelle à un changement de regard de la société. « Le poids est juste un chiffre. Une personne peut être catégorisée comme étant obèse mais fait ses exercices, est bien dans sa peau, en bonne santé et jolie. Il faut arrêter le Body Shaming ». Même si elle n’écarte pas le fait que l’obésité comporte des risques de santé, elle se dit en faveur du concept ‘Food Freedom’. «
DR ISWARAJ RAMRACHEYA (endocrinologue) : « Les habitudes alimentaires
à Maurice posent problème »
Quand considère-t-on qu’une personne est obèse ?
Nous faisons un BMI (Body Mass Index) qui évalue la corpulence de l’individu d’après sa taille et son poids. Normalement, les personnes en bonne santé doivent avoir un BMI de 18.5 à 24.9. Si le BMI d’une personne est entre 25-29.9, elle est en surpoids. S’il dépasse 30, la personne est en obésité. Et, il y a plusieurs stades d’obésité : 30-35 (Grade I), 35-40 (Grade 2) et plus de 40 (Grade 3).
Le recours au BMI pour déterminer l’obésité fonctionne la plupart du temps mais il y a des exceptions. Par exemple, certaines personnes peuvent avoir un excès de poids parce qu’elles sont très musclées. On peut alors mesurer son tour de taille. Par ailleurs, des études ont montré que chez les personnes d’origine asiatique, même si leur BMI n’est pas élevé, leurs risques de complication sont plus élevés.
Les personnes d’origine asiatique ne sont pas aussi musclées que les autres et elles ont tendance à accumuler de la graisse au niveau du ventre. C’est pourquoi à Maurice, on voit beaucoup de personnes qui ne sont pas grosses mais leur ventre est gros. Certains patients diabétiques ne sont pas en surpoids mais quand je mesure leur tour de taille, on voit que cela dépasse la moyenne.
Quel est le tour de taille recommandé ?
Pour les hommes, cela doit être moins de 94 cm et moins de 80 cm pour les femmes. Quand on mesure le tour de taille des patients diabétiques, on voit que leur tour de taille dépasse la moyenne. Au-delà de 94 cm pour les hommes et 80 cm pour les femmes, les risques de santé augmentent.
Quels sont les facteurs conduisant à l’obésité ?
Avec la vie moderne, la tendance va croissant mondialement. Mais, il y a d’autres facteurs comme l’hérédité ; le style de vie (actif ou sédentaire) ; les personnes riches pouvant se permettre une quantité de produits alimentaires peuvent tomber dans l’obésité. Des études ont montré que des individus ayant un faible niveau académique sont plus à risques. Il y a aussi des problèmes hormonaux comme l’hypothyroïdie qui peuvent conduire à l’obésité.
Certaines femmes souffrant de Polycystic Ovary Syndrome (PCOS) peuvent être obèses. Il y a d’autre part à Maurice beaucoup d’abus en médicaments, notamment en stéroïde et anti-dépresseurs qui augmentent le poids. On utilise en outre l’insuline fréquemment à Maurice. Les pilules contraceptives aussi font prendre du poids.
Donc, comme on a vu, il y a l’hérédité, les médicaments, les problèmes hormonaux et le style de vie. Les habitudes alimentaires dans notre société posent problème. Si vous cherchez une salade pour le déjeuner, vous n’en trouverez pas facilement.
Par contre, vous trouverez facilement des boissons gazeuses, du briani, des faratas, dholl puris etc. C’est une des raisons pour lesquelles le taux d’obésité est en augmentation dans le pays et donne des complications.
Quelles sont en gros ces complications liées à l’obésité ?
L’obésité peut donner des complications comme des problèmes respiratoires. L’individu ronfle et souffre de Obesity Hypoventilation Syndrome. D’autres complications peuvent être liées comme le diabète, l’hypertension, des problèmes cardiovasculaires ou de foie (fatty liver).
Les femmes obèses peuvent souffrir de PCOS avec des règles irrégulières. Une des raisons pourquoi les femmes tombent difficilement enceinte est l’obésité. Les risques de fausse-couche sont aussi plus élevés de même les risques de développer le diabète de grossesse. L’obésité augmente aussi les risques de cancer.
D’après le Mauritius Non Communicable Diseases Survey 2015, 398,417 personnes entre 25 et 74 ans étaient considérées en surpoids/obèses à Maurice…
Ce dont je me souviens, c’est qu’il y avait au moins 55% de la population qui étaient en surpoids/obèses ! Même les études plus récentes ont montré que ces chiffres n’ont pas changé au fil des ans. Le Global Obesity Observatory a fait ressortir que Maurice n’a pas consenti beaucoup d’efforts pour réduire l’obésité.
Chez les femmes, 58% sont en surpoids/obèses. Un autre problème à Maurice, ce sont les enfants. Le taux d’enfants obèse est en hausse. 6 sur chaque 11 enfants sont obèses, d’où l’augmentation du diabète de type 2 chez cette tranche d’âge.
Quels sont les moyens de lutte contre l’obésité ?
D’abord, il faut voir si le problème est médical. Est-ce que le patient a un problème hormonal qui lui donne ce problème d’obésité ? Ensuite, il faut voir le style de vie : combien de fois la personne fait-elle des exercices, comment mange-t-elle ; participe-t-elle souvent à des fêtes où elle s’empiffre de toutes sortes d’aliments.
Un Take Away de briani par exemple peut être consommé par trois personnes et non pas une ! Les patients doivent prendre conscience de leur obésité. À Maurice, nombreux ne réalisent pas qu’ils sont obèses et considèrent que c’est normal car beaucoup le sont aussi.
Or, ce n’est pas normal. Il faut des campagnes de conscientisation pour dire que ce n’est pas simplement une condition mais que cela conduit à bien d’autres problèmes.
Quels conseils donner aux personnes concernées ?
Les Mauriciens doivent savoir quel est le poids idéal d’après le BMI. Il faut qu’ils sachent que l’obésité est un gros problème. Si on est obèse, il faut voir un spécialiste en médecine métabolique (endocrinologue) pour identifier quels sont les autres problèmes de santé qu’ils ont à côté et leur prodiguer des conseils au niveau du régime alimentaire, exercices etc. J’ai guéri de nombreux patients diabétiques en leur expliquant comment changer leur manière de manger et en leur conseillant de faire des activités physiques.
Aujourd’hui, ces patients ne prennent plus aucun médicament pour le diabète. Des études ont montré que quand un individu perd plus de 15 kilos, 97% des problèmes de diabète disparaissent. S’il perd entre 10 et 15 kilos, il élimine le diabète de 57%. Outre l’aspect médical, il y a un Feel Good Factor. La personne se sent bien, légère et l’humeur est améliorée.
CAROLE DE SOUZA (Nutrithérapeute) : « La première maison qu’on construit, c’est soi »
En tant que nutrithérapeute, comment abordez-vous le problème d’obésité chez vos patients ?
Je ne m’attache pas à des noms de pathologie. Je ne traite pas les patients avec des médicaments, je cherche à résoudre les causes profondes. Je mets l’obésité sur le même plan que toutes les autres pathologies. Dans tous les cas d’obésité que je reçois, il y a plusieurs pathologies liées comme le cholestérol, l’hypertension, les problèmes d’humeur, le manque d’estime de soi ; des problèmes de névrose liés à la place de l’aliment ; des complexes dus à un manque d’éducation par rapport à la manière de pouvoir gérer sa vie.
Quand on est obèse, on rencontre plein de problématiques que ce soit de se déplacer, problème de dynamisme, d’énergie ou d’image de soi. Finalement, tout cela renvoie à une sorte de manque de contrôle de soi.
Dans beaucoup de pathologies, c’est toujours un ensemble de choses. C’est pour cela que la médecine holistique telle que je la pratique fait qu’à un moment donné j’arrive à comprendre comment fonctionne une personne. Du coup, je traite ces pathologies.
Quelle est votre définition de l’obésité ?
Justement, je n’en donne pas. Au fil des années, je me suis rendue compte que plus on est dans des cages, plus on passe à côté de choses qu’on n’avait pas forcément imaginées ou qui fonctionne d’une autre manière. C’est pas : ‘ah, j’ai déjà vu ce problème, je vais lui donner cela’, non.
Moi, je pars à la base du problème et je traite la personne dans son individualité. S’il faut que je pose vingt fois la même question, je le fais parce que je peux avoir une réponse différente et ce petit détail va m’emmener vers des solutions supplémentaires pour trouver le protocole idéal pour régler tous les problèmes. Je dis bien tous parce que tout est lié. On ne peut pas traiter partiellement.
Vous allez donc à la source du problème…
Absolument. Je traite les causes. C’est pour cela, on peut venir chez moi avec n’importe quelle maladie, je vais passer en revue tous les symptômes et qu’on mette un nom dessus ou pas, je vais traiter tous les manques. Ce n’est pas la même dynamique donc. Je me base sur mes recherches, ma formation scientifique et je vais soigner le patient, Je ne rencontre pas d’échec car je prends le temps de le faire.
Vos traitements passent par la nutrition ?
C’est obligatoire. Comme l’avait dit Hippocrate : « Que ton aliment soit ta première médecine ». Ce qu’on ingère est notre carburant. On est obligé d’ingérer et de boire pour vivre. Si on ne fait pas attention à l’eau, à la nourriture qu’on ingère alors que c’est notre carburant pour avancer, c’est comme si vous mettiez du diesel dans une voiture à essence. C’est pareil pour l’humain. Quand on est jeune, le corps supporte, il est tout neuf.
À un moment donné, le corps n’arrive plus à éliminer tout ce qu’on met de toxique à l’intérieur à travers une alimentation qui est aujourd’hui totalement industrialisée et qui n’est plus de la nourriture mais du poison. Le corps se fatigue donc. Les maladies chroniques d’environnement comme l’obésité ne sont pas seulement le résultat d’une responsabilité que chacun n’a pas prise de s’entretenir.
Il n’y a pas un régime pour tout le monde…
Non ! Il faut comprendre que chacun a un métabolisme qui n’est pas celui du voisin.
Il y a des études qui sont sorties l’an dernier qui montrent que les régimes font grossir. Il y a bien des personnes qui vont perdre du poids parce qu’elles se privent mais quelques années après elles vont reprendre du poids, c’est ce qu’on appelle l’effet yoyo.
La première maison qu’on construit, c’est soi. Il faut se construire un château parce qu’une fois qu’on la construit et qu’on sait comment il fonctionne, on n’est plus jamais malade. J’ai 63 ans, je ne fais pas mon âge, je ne suis jamais malade, j’ai un système immunitaire très fort et une humeur qui est stable. Pour avancer dans la vie, c’est important.
L’humeur, ce sont tous les neurotransmetteurs qui sont liés à l’intestin. Si l’intestin est foutu, tout est détraqué car tout part de là. C’est pourquoi l’intestin est connu comme le deuxième cerveau.
Les exercices physiques sont-ils indispensables pour sortir de l’obésité ?
Pour moi, c’est indispensable. On ne peut prétendre traiter une personne avec un seul élément. Il faut trouver tout ce qui va faciliter son environnement, sa prise de conscience et l’aider à retrouver des sensations qu’elle a perdues depuis longtemps. Pour la motivation, il n’y a que l’exercice physique une demi-heure par jour qui peut aider. Autant le faire correctement.
Quels conseils donneriez-vous pour ne pas tomber dans l’obésité et quels conseils pour les personnes obèses ?
Il faut apprendre, considérer que la plus grande richesse qu’on a, c’est soi. Il faut savoir entretenir sa ‘maison’, son ‘château’. C’est la garantie pour éviter tout problème à l’avenir. C’est une question d’éducation. On devrait à l’école nous apprendre davantage comment notre corps fonctionne plutôt que des choses qui ne vont pas servir.
Il faut donc décider d’avoir vraiment envie d’être la personne qu’on désire être et s’en donner les moyens. Et, une fois que c’est fait, c’est définitif. On s’appartient. C’est très important. Moi, je travaille pour la liberté de l’humain. Je ne fidélise pas du tout mes clients.
Je les prends, je les mets sur la route, je les aide à atteindre leur objectif et je les lâche dans la nature avec autonomie. Ils savent quoi faire et peuvent se débrouiller seuls. Et, surtout, je leur dis, ‘ne revenez jamais plus me voir’…
YOVANEE VEERAPEN (nutritionniste) : « Le stress de plus en plus à l’origine de l’obésité »
En tant que nutritionniste et diététicienne, comment vous attaquez-vous à un problème d’obésité chez un patient ?
Quand on parle d’obésité, c’est vraiment quand il y a présence d’excès de graisse. À Maurice, on a souvent tendance à utiliser l’IMC pour déterminer si une personne est obèse. Au-delà de 30 kg/m2, on dit que la personne souffre d’obésité.
Par contre, pour moi l’IMC est une méthode dépassée. Une personne peut avoir un IMC de 30+ kg/m2 mais est musclée et très active. Comment déterminer s’il y a obésité ou pas ? Il faut faire un test, le Body Composition Analysis par rapport à la masse graisseuse.
Le test fournira des résultats détaillés pour mieux situer le problème. Si la personne remarque une prise de poids soudaine, par exemple, 20 kilos en deux ans, il y a lieu de revoir son mode de vie.
La plupart des cas à Maurice ont-ils une cause héréditaire ou est-ce dû aux mauvaises habitudes alimentaires ou au stress ?
Ce sont autant de facteurs qui expliquent l’obésité chez les Mauriciens. Certaines personnes sont déjà bien joufflues dès l’enfance et même après. Ils ont un peu plus de masse graisseuse par rapport aux autres personnes. Il y a des cas d’obésité extrême liés au facteur héréditaire. Mais, le stress est de plus en plus à l’origine de l’obésité.
Le stress débalance les activités hormonales et cela peut alors jouer sur l’appétit. La personne a tendance à manger plus et cela devient un cercle vicieux. Elle prend du poids et devient plus stressée avec cette prise de poids.
Ensuite, l’alimentation est un autre facteur. Une personne peut ne pas être stressée mais si elle a pour habitude de consommer beaucoup de Fast Foods et des produits ultra-transformés, cela se répercutera sur son poids. Un autre facteur, les médicaments peuvent aussi avoir un impact sur le poids de la personne. C’est chagrinant parfois quand on dit à une personne : ‘ il faut faire attention à ce que tu manges’ alors que c’est peut-être dû à des traitements.
D’un point de vue alimentaire, quels sont les moyens de lutte contre l’obésité et le problème peut-il être réglé assez rapidement ?
Si on a l’approche appropriée, si on est suivi par des professionnels qualifiés, oui, cela peut fonctionner. Il faut toutefois être réaliste. Au lieu de se concentrer sur la perte de poids, de dire qu’il faut arrêter de manger ceci et cela, on doit développer une approche différente. Il faut être à l’écoute de la personne pour identifier le problème pour ensuite venir avec des mesures qui vont vraiment aider le patient.
Certes, on dit qu’il faut manger des légumes, des fruits, des produits bio etc., mais si on dépense des fortunes à acheter ces produits et qu’après on est stressé par les dépenses qu’on fait, on n’arrivera jamais à des résultats. Chaque personne est unique. Il n’y a pas de solution ‘One Size fits all’.
On doit vraiment comprendre la personne et essayer de proposer des solutions taillées sur mesure. En plus, manger est un plaisir. Si une personne est obèse, cela ne veut pas dire que la personne n’a pas le droit de manger comme les autres ou de profiter de son gâteau préféré.
Moi, j’adopte l’approche Food Freedom, qui est une approche non-diététique. En tant que diététicienne, j’ai du mal à accepter le fait qu’on n’a pas le droit de manger quelque chose qu’on aime. C’est une question de qualité, de quantité et de fréquence de consommation.
Les réseaux sociaux débordent de plans de régime alimentaire de tous types. Qu’en pensez-vous ?
Tout ce qui est Google, Internet etc. ne sont pas forcément des informations scientifiques. Si quelqu’un a obtenu des résultats en suivant un de ces régimes, cela ne veut pas dire qu’une autre personne aura les mêmes résultats. Il faut vraiment voir des professionnels médicaux et paramédicaux. Il faut savoir que le secteur de la diététique est souvent lié à du Business. Moi, je dis toujours que je travaille pour créer des consommateurs intelligents qui sont en mesure de faire des choix différemment.
D’après le Mauritius Non Communicable Diseases Survey 2015, 398,417 personnes entre 25 et 74 ans étaient considérées en surpoids/obèses à Maurice.
Ce qui interpelle, c’est que de plus en plus, il y a un problème de surpoids chez des enfants.
Les exercices physiques sont aussi importants dans la lutte contre l’obésité ?
Bien sûr. Si on veut vraiment attaquer le problème efficacement, il y a l’alimentation, la santé mentale et les exercices physiques. C’est comme un triangle. Si j’enlève un des trois éléments, la lutte ne sera pas efficace.
Des conseils aux personnes souffrant d’obésité ?
Ce n’est pas la fin du monde. Il ne faut pas se sentir mal ou ‘depressed’. Si vous sentez que vous avez besoin d’aide, il faut consulter un professionnel médical ou paramédical, diététicienne, psychologue. C’est important d’en parler. On pense que c’est direct : on est gros, on va manger peu. Non, ce n’est pas cela.
En général, les patients en obésité parviennent-ils facilement à retrouver un poids normal ?
Certainement, mais il y a aussi des patients qui pensent qu’il existe une ‘potion magique’. Certains autres ont essayé plusieurs choses avant de se rendre compte que cela ne marche pas et se tournent vers un professionnel médical ou paramédical. Il y a différents patients. Certains souffrent d’obésité à cause de problèmes émotionnels ou psychologiques, d’autres à cause du stress. Chaque patient est différent et a besoin d’un plan différent.
En conclusion ?
Ce n’est pas uniquement une question de poids. Le poids est juste un chiffre. Une personne peut être catégorisée comme étant obèse mais fait ses exercices, est bien dans sa peau, en bonne santé et jolie. Même s’il est vrai qu’une personne obèse est plus à risque de développer des problèmes de santé. Il ne faut pas dramatiser les choses. Il faut arrêter le Body Shaming.