Novembre/décembre : demandes de congé à éviter à la police

À prévoir incessamment une nouvelle salve de promotions, dont au moins quatre DCPs et 1 700 sergents

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Avec l’annonce de Flacq, où le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé la mise en vigueur dès janvier 2025 des recommandations du Pay Research Bureau (PRB), dont le rapport sera publié vers la fin de l’année prochaine, le calendrier des échéances en vue des prochaines élections générales semble être calé. Il est vrai que jusqu’ici, aucune annonce formelle n’est intervenue à ce sujet. Mais dans deux secteurs, en l’occurrence la force policière et le domaine de l’éducation, avec la série des examens de fins d’année, les indications préliminaires confirment que le mois de novembre ou au pire décembre pourrait accueillir la tenue du scrutin pour les législatives. Du côté de la police, le mood est qu’il faut éviter de choisir les mois de novembre et de décembre pour exercer le droit de congé de détente. Part ailleurs, une nouvelle salve de promotions, dont quatre nouveaux Deputy Commissioners of Police (DCPs) au haut de la hiérarchie des Police Headquarters et quelque 1 700 nouveaux sergents à l’autre bout, est annoncée avec persistance dans un avenir pas très lointain.

Avec le démarrage officiel de la campagne électorale, les membres de la force policière seront déployés sur le terrain en vue d’assurer le Law and Order et le bon déroulement des procédures que ce soit pour le Nomination Day, le jour du scrutin et le dépouillement des bulletins de vote, devant se faire le lendemain du Polling Day, faute de consensus pour le Same Day Counting. Dans cette perspective, pour les mois de novembre et de décembre, les membres de la force policière craignent que les demandes de congé ne soient pas entretenues et que les autorisations déjà accordées pourraient être Recalled dépendant des Exigencies of the Service.

Ainsi, les membres de la force policière sont subtilement invités à ne pas prévoir de congés pour la période novembre/décembre même si le QG de la police n’a émis jusqu’ici aucun Operations Order officiel en ce sens. « Bann sef pe dir nou pou ena boukou travay sa bann period la ek bizin evit pran konze », fait-on comprendre dans les rangs des Rank and File de la force policière. Outre les festivités de fin d’année qui nécessitent la présence accrue des membres de force de l’ordre sur le terrain, ces derniers croient savoir que la campagne électorale en serait aussi pour quelque chose. « Durant la période électorale, des unités de renfort viennent prêter main-forte aux postes de police, en particulier le soir. Ce sont des unités comme la Divisional Supporting Unit (DSU) ou encore l’Emergency Response Service (ERS) qui aident les policiers réguliers en assurant des patrouilles ou maintenant l’ordre lors des réunions politiques nocturnes », fait-on ressortir.

Entre-temps, des policiers affectés dans différentes divisions de l’île confirment qu’ils reçoivent de nombreuses demandes pour assurer la sécurité dans des fonctions où sont présents des parlementaires. « Normalement, des rencontres entre les députés et le public se déroulaient surtout pendant les week-ends comme dans les centres communautaires », avancent certains. Cependant, depuis deux à trois semaines, des fonctions dans les localités se sont mises à multiplier, y compris en jours de semaine. Pour eux, c’est un signe que la tenue des élections se rapproche. « Bann stasion pe gagn bann demann ki avoy polisie pou asir sekirite dan bann aktivite ki pe fer regilierman kot bann depute prezan. Lontan ti pe gagn trwa a kat aktivite dan la semenn. Aster li double », confirment les recoupements d’informations effectués par Le-Mauricien de sources bien renseignées.

Les activités les plus fréquentes en ce moment sont des régionales politiques comme celle du MSM, hier, à Triolet, les rencontres des parlementaires avec diverses associations dans des centres communautaires, ou encore la présence de députés dans des lieux de culte régulièrement pour des séances de prières à la tombée de la nuit.

Concernant la circonscription Montagne-Blanche/GRSE (No 10) où une élection partielle est annoncée pour le 9 octobre, la police de l’Eastern Division confirme que des rencontres de mobilisation sont organisées une ou deux fois la semaine et ces activités concernent tous les partis politiques. « Il n’y a pas de meetings ou d’importantes réunions nocturnes avec de grosses affluences qui se déroulent au No 10 malgré l’éventuelle tenue d’une partielle. C’est du Business as Usual pour nous dans la région », indique-t-on du côté de l’Eastern Division.

Une autre indication de taille, allant dans le sens de la campagne électorale, concerne l’éventualité d’un important exercice de promotion au sein de la police à quelques semaines seulement de la dissolution de l’Assemblée nationale. Cela pourrait concerner un nombre conséquent de membres de la force policière à différents échelons, dont quatre Deputy Commissioners of Police, 1 700 nouveaux sergents, 230 pour les grades de Sub-Inspector ou d’Inspector, une soixantaine d’assistants surintendants et de surintendants ou encore une dizaine d’assistants commissaires de police. Si certains accueillent favorablement cet exercice, d’autres estiment que ce serait des membres de la VIPSU et du NSS « ki pou tap plin ».

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