Il semble que les miracles du “système méritocratique” aient encore frappé, malgré le changement de régime politique ! Un inspecteur de police, ancien garde du corps d’un ministre influent du sud de l’île, a atterri en douceur au Passport and Immigration Office (PIO), décrochant un poste envié, bien loin des rigueurs qu’exige normalement cette affectation. Pendant que ses collègues gravissent laborieusement les échelons, cet inspecteur, bénéficiant visiblement des “dividendes” de ses connexions pouvoiristes, se voit offrir un traitement de VIP que beaucoup jugent injustifié.
Au PIO, où les officiers gèrent les identités et les permis de séjour des passagers et contrôlent les frontières, la frustration est palpable. Certains se demandent, non sans sarcasme, pourquoi ce protégé n’a pas été affecté dans un poste de police ordinaire, là où il aurait pu apprendre les véritables rudiments du métier au contact du public. Mais peut-être que les subtilités d’un poste de police sont jugées trop ingrates pour un ancien protégé des corridors ministériels ?
Cette nomination controversée, soupçonnée d’avoir été facilitée par les relations étroites de l’inspecteur avec une personnalité clé de l’ancien directoire ayant alterné entre les portefeuilles financiers et agricoles, provoque de vives colères dans ce département-clé de l’aéroport. Les officiers dûment affectés, exaspérés, réclament des explications et dénoncent une gestion des nominations qui bafoue, selon eux, le mérite et l’équité.