Notre part de vérité : Fin du calvaire des turfistes

La People’s Turf Plc a exprimé sa satisfaction quant au déroulement de son 1er International Jockeys’ Week-End, un week-end qui a mis fin au calvaire qu’ont enduré les turfistes pendant toute cette saison 2024. Toutefois, la déclaration de Kamal Taposeea à la télévision n’a pas été celle d’un président en confiance, mais celui d’un dissident, voire d’un transfuge déterminé à régler ses comptes avec le Mauritius Turf Club et à certains de ses dirigeants. En répétant ‘nou’ ou encore ‘banla’ en plus d’une dizaine occasions, il s’est lancé inévitablement dans des attaques personnelles, souvent sans fondement. Il n’a pu apporter des réponses concrètes aux problèmes qui rongent l’industrie hippique et d’ailleurs, ce dossier est une des priorités de l’Alliance Lepep comme l’a souligné Xavier Luc Duval, leader du PMSD lors de son discours, samedi dernier.

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Kamal Taposeea s’est jubilé de la bonne assistance, enregistrée au Champ de Mars le week-end dernier et a parlé d’un succès retentissant, preuve selon lui que la PTP a finalement réussi dans sa mission. À chacun ‘sa part de vérité’ comme dirait l’autre, mais selon les experts, trois raisons peuvent expliquer cette légère hausse dans l’assistance :
Qu’importe ! S’il est vrai que personne n’a le monopole du savoir-faire et de l’intelligence, il est aussi vrai de dire qu’aujourd’hui, le ‘copie collé’ est une réalité et à ce niveau, la PTP est de toute évidence, la championne en la matière. Au fait, elle n’a pas son d’égal car depuis son entrée en scène, elle n’a fait que cela.

Cependant, malgré tous ses efforts, la PTP n’est jamais parvenue à honorer correctement ses responsabilités d’organisateur pour satisfaire les turfistes qui veulent désormais le retour du Mauritius Turf Club. Même le Premier ministre Pravind Jugnauth est déçu de la prestation de la PTP et a promis à son partenaire d’alliance, Xavier Luc Duval de rendre à César ce qui appartenait à César. Quant au leader de l’Alliance du Changement, Navin Ramgoolam, il a déjà donné sa parole qu’une fois au pouvoir, il réinstaurera le MTC dans ses droits et lui rendra toutes ses prérogatives qu’on lui ont été volées d’où cette boutade d’un membre du Club Bicentenaire : « Rendez-nous tout mais s’il vous plaît, gardez Kamal Taposeea ! »

Si le PTP veut jouer cartes sur table, peut-elle dire combien d’autobus ou de fourgonnettes ont été loués et mobilisés par ‘Easy Win’ pour transporter les turfistes au Champ de Mars ? Curieusement, Kamal Taposeea n’en a pas soufflé mot. Est-ce par oubli ou est-ce parce qu’il en avait honte ? Le comble est que ces chauffeurs ont dû patienter des heures et élever la voix avant qu’ils ne se fassent payer. Certains ont relaté leur mésaventure, affirmant que si Week-End n’avait pas fait état de la pingrerie de la PTP, ils auraient été pris au piège.

Le moins qu’on puisse dire que ces chauffeurs d’autobus et de fourgonnettes ont été plus chanceux que les jockeys Mauriciens et … le Franco-mauricien Cédric Ségeon qui, contrairement aux étrangers, n’ont pas été rémunérés pour leur participation à ce Week-End International. Malgré toutes les négociations entre Cédric Ségeon et Kamal Taposeea et les promesses de celui-ci, les ‘local boys’ sont restés sur leur faim. Ils ont été traités comme des moins que rien et n’ont monté que pour la gloire. Du reste, Cédric Ségeon a boudé la cérémonie de remise de « shields » à l’issue de la journée de dimanche.
Week-End est en mesure de révéler que les jockeys Français ont été payés ‘cash’ 3000 euros, samedi ? Si tel est le cas, avaient-ils un permis de travail en bonne et due forme ? À l’époque — et Kamal Taposeea le sait bien car il a été président du MTC pendant trois longues années — le MTC était tenu à envoyer tous les détails sur les jockeys invités avec copie de leur passeport pour obtenir une exemption de leur permis de travail avec comme condition sine-qua-non que ces jockeys ne soient pas rémunérés. Il est clair que la PTP a encore une fois enfreint la loi but who cares ?

Pourquoi Kamal Taposeea n’a-t-il pas parlé de la constitution de la sélection de la République de Maurice pour expliquer le choix de Pravesh Horil et celui de Jean Roland Boutanive, respectivement 19e et 25e au classement général ? Est-ce parce qu’il s’agissait tout simplement de la sélection de son patron, Jean Michel Lee Shim ?
Pourquoi n’a-t-il pas élaboré sur l’ingérence d’une tierce personne dans le tirage pour l’allocation des montes mercredi dernier ? À qui Jameer Allyhosain parlait-il sur son cellulaire comme le démontre notre photo ?

Kamal Taposeea aurait dû fournir des explications ne serait-ce que pour mettre le point sur les i. Mais au lieu de s’expliquer, il a préféré lancer des pics à tort et à travers rien que pour masquer les bêtises de certains au sein de la PTP qui n’ont que ça dans leur ADN.
Brossons maintenant un tableau de ces deux journées, afin de comprendre le niveau de ce Week-End International.

Il y a eu 109 partants lors de ces deux journées, desquels deux ont été retirés, deux ont saigné, deux sont retournés ‘distressed’, deux ont toussés alors que 24 sont rentrés avec une boiterie. Pourquoi sont-ils rentrés ‘lame’ ? Est-ce qu’ils étaient aptes à courir ? Est-ce que la piste n’était pas bonne ? Qui à la PTP peut répondre à ces questions ?
Des 14 arrivées, aucune d’elles n’a nécessité l’aide de la photo finish, car il y a eu trois vainqueurs par plus d’un quart de longueur, alors que les autres gagnants se sont imposés par plus d’une longueur, voire, deux ou trois. Des 107 partants, 22 ont terminé loin ou très loin (‘detached’ comme le dit la HRD)

Quant au déroulement des épreuves, il semblerait que certaines courses ne se sont pas déroulées comme l’avait prévu l’homme qui décide de tout. Il était fou de rage lors de la 2e course dominicale et s’en est pris violemment à l’entraîneur de Smuts, Amar Sewdyal. Pourquoi y avait-il autant de jeu sur Smuts ? Qui a joué ce cheval ? Le pauvre Amar Sewdyal a dû répondre à bon nombre de questions au téléphone en présence de ses propriétaires dont certains paraissaient très gênés. Aux dernières nouvelles, nous avons appris qu’Amar Sewdyal a retourné tous les chevaux qu’il avait pris en ‘lease’ de Jean Michel Lee Shim.

Par ailleurs, selon des témoins oculaires, il s’en est fallu de très peu pour que le jockey Canadien, Jason Stein soit agressé à la suite de la défaite de Hasta Manana, dimanche dernier. Le rapport de la HRD n’a pas fait état de cet incident. Mais le mal était fait, et il a fallu l’intervention de certains turfistes pour que la situation ne tourne pas en eau de boudin.

Bref, peut-on réellement alors parler de succès retentissant ? Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… et à la PTP/GEL, il y en a des dizaines, voire plus, ceux qui refusent de voir la vérité en face et de l’affronter. Il se peut que la PTP a sauvé Kamal Taposeea, en lui offrant sur tapis vert une porte de sortie, mais elle n’a certainement pas sauvé le sport hippique qu’on ne reconnaît plus, pas plus que l’hippodrome du Champ de Mars, devenu un bidonville pour ne pas dire un dépotoir. Les ‘stakesmoney’ offerts sont également méconnaissables car ils sont comparables à ce que recevaient les propriétaires il y a de cela des décennies. Libre donc à Kamal Taposeea de plaider sa cause et celle du PTP, mais la vérité est qu’il fait partie de cette équipe qui a assassiné ce patrimoine qui jadis faisait la fierté de toute la République de Maurice. Et cela, l’histoire le retiendra ! Personne ne pourra l’effacer, ni ‘nou’ ni ‘banla’. C’est écrit noir sur blanc !

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