Négociations salariales et respect des obligations légales en jeu : la CTSP met Airports of Mauritius Ltd au pied du mur

Dans une correspondance datée du 11 octobre adressée à Deovrat Baichoo, directeur général d’Airports of Mauritius Co Ltd (AML), le président de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP), Reeaz Chuttoo, a rappelé les engagements pris par AML lors d’une réunion antérieure. Ce courrier met en exergue les points essentiels convenus entre le syndicat et la direction de l’entreprise, tout en réitérant les attentes du syndicat quant au respect de la loi sur les relations de travail de 2008. La CTSP, se positionnant en défenseur farouche des droits des travailleurs, presse AML d’agir en conformité avec la loi pour éviter d’éventuelles perturbations sociales.

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La mise à jour de la grille salariale

Dans cette lettre, Reeaz Chuttoo revient sur les points cruciaux discutés lors de la réunion entre le syndicat et la direction. L’un des principaux éléments évoqués est la nécessité pour AML de soumettre une grille salariale actualisée, en conformité avec la Section 58 1 (b) de la loi sur les relations de travail de 2008. Cette loi impose en effet que les entreprises mettent à jour leurs structures salariales afin de refléter les réalités économiques actuelles, garantissant ainsi que les employés perçoivent une rémunération juste et équitable.

La CTSP souligne qu’une telle mise à jour devrait être suivie d’une variation de la convention collective existante afin de refléter les nouveaux ajustements. Le syndicat insiste sur le fait que la direction d’AML doit respecter cette obligation légale pour garantir une base de négociation équitable pour les futurs accords entre les deux parties.

Un autre point soulevé dans cette correspondance est l’expiration imminente de la convention collective en vigueur entre AML et ses employés. Ce document, qui encadre les conditions de travail et les rémunérations au sein de l’entreprise, arrivera à terme en décembre 2024. En vertu de la loi, les négociations pour la révision de cette convention auraient dû débuter dès le 1er octobre 2024 afin de respecter les 90 jours de discussions prévues avant l’échéance.

Manque de progrès dans les négociations

La CTSP s’inquiète du manque de progrès dans ces négociations et appelle AML à entamer des discussions de manière « significative » et « constructive », conformément aux dispositions prévues par la loi. En d’autres termes, le syndicat se prépare à proposer des révisions importantes, mais ces négociations nécessitent un engagement de bonne foi de la part de la direction d’AML.

Alors que l’année touche à sa fin, l’attention se portera sur AML et sa réponse à ces revendications. Les prochaines semaines seront sans doute décisives, non seulement pour les travailleurs d’AML, mais aussi pour l’ensemble du mouvement syndical mauricien, la CTSP poursuivant sa mission d’assurer que tous les employés reçoivent le respect, la reconnaissance et la rémunération qu’ils méritent.

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