L’audition du Salvage Master, qui devait faire le voyage des Pays-Bas pour se rendre en Angleterre et rencontrer ses hommes de loi, reportée à plusieurs reprises
Les auditions par visioconférence de la Court of Investigation pour faire la lumière sur le naufrage du MV Wakashio, qui tardaient déjà à démarrer en raison de la logistique et des dates appropriées, se retrouvent face à de nouvelles difficultés en raison de la pandémie de Covid-19.
Jusqu’à présent, un seul témoin a déposé par visioconférence alors qu’il reste encore quatre témoins étrangers à être entendus. Une audience pour écouter le Salvage Master qui avait été fixée le 14 décembre a été reportée à plusieurs reprises car le témoin qui est aux Pays-Bas doit se rendre en Angleterre pour être aux côtés de ses hommes de loi pour l’audition. Avec les récentes restrictions de voyage en Angleterre, il n’a pu faire le déplacement. Cette situation impacte grandement les travaux de la cour d’investigation.
Après un de travaux, la Court of Investigation, présidée par l’ancien juge Abdurafeek Hamuth et ses deux assesseurs Mario Geneviève et Johnny Lam Kai, s’apprêtait à boucler les audiences ce mois-ci. Après avoir écouté une trentaine de témoins, il leur restait les témoins étrangers, soit les Salvage Master, les propriétaires du vraquier ainsi que l’architecte naval afin de clore les travaux.
La Court of Investigation rencontre cependant des problèmes qui ne sont pas de son ressort afin d’écouter ces derniers témoins. Jusqu’à présent, un seul témoin a déposé par visioconférence alors qu’il reste encore quatre témoins étrangers à être entendus. Tandis que le Salvage Master qui se trouve aux Pays-Bas devait déposer depuis décembre, son audition avait été reportée pour début janvier. Or, celle-ci a été de nouveau renvoyée car le Salvage Master devait se rendre en Angleterre pour être aux côtés de ses hommes de loi pour l’audition.
Avec les récentes restrictions de voyage en Angleterre, il n’a pu faire le déplacement. La Court of Investigation a retenu la date du 27 janvier pour l’audience par visioconférence, mais tout dépendra de la possibilité du témoin de se déplacer. Entre-temps, la cour ne pourra aller de l’avant avec les autres auditions.
À noter que des membres de la “salvage team” Smit Salvage Pty Ltd ont été les premiers à déposer. Après plus de deux mois, la cour d’investigation sur le MV Wakashio avait finalement pu mettre toute la logistique nécessaire en place pour procéder avec les audiences par visioconférence des témoins étrangers.
Par ailleurs, la Cour d’investigation a aussi pris connaissance du rapport de l’architecte naval qui avait pris la décision pour le renflouage des tanks du vraquier. Il s’agit d’un membre de l’équipe de sauvetage. En l’absence d’un architecte naval à Maurice, c’est ce dernier qui avait conseillé les autorités mauriciennes de remplir la cale no. 8. Après la marée noire, le Director of Shipping, Alain Donat, était venu déclarer en cour que cette décision n’était pas la bonne.
Rappelons que la Court of Investigation, mise sur pied pour déterminer les circonstances qui ont mené au naufrage du vraquier MV Wakashio sur la côte de Pointe-d’Esny le 25 juillet 2020, a démarré ses travaux le 19 janvier 2021. C’est dans la salle d’audience no. 2 de l’ancienne Cour suprême de la rue Pope Hennessy que se déroulent ces travaux.
Le président de cette Court of Investigation, l’ancien juge Abdurrafeek Hamuth, et ses assesseurs, Jean-Mario Geneviève, Marine Engineer et Marine Surveyor, ainsi que Johnny Lam Kai Leung, Marine Surveyor, auront ainsi la tâche de déterminer les raisons du naufrage, ceux qui ont une part de responsabilité concernant la tournure des événements, avec, entre autres, les causes du déversement d’hydrocarbure dans le lagon qui a affecté l’écosystème marin et paralysé la côte sud-est pendant des mois, ainsi que l’étendue des dégâts causés à l’environnement.
Le président et ses assesseurs devront aussi se déterminer si les pratiques et procédures de pilotage des navires qui entrent dans nos eaux territoriales ont été respectées. Et si le suivi et la surveillance des navires qui entrent dans nos eaux territoriales ont été assurés.