Le 19 octobre dernier, dans une ambiance pleine de chaleur et de tendresse, les proches de Muriele Gauthier, née Marion, se sont rassemblés au Racing Club pour célébrer un événement rare et précieux : les 100 ans de cette femme unique, symbole de vitalité et de bienveillance. La centenaire, qui incarne avec dignité un siècle d’histoire familiale; le parcours d’une femme humble et généreuse, un modèle pour ses descendants, et est un exemple de résilience et de sagesse, était entourée de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et amis, rendant hommage à celle qui reste le pilier solide et lumineux de sa lignée.
Dernière de six enfants, Muriele Gauthier, originaire de Rose-Hill, a grandi dans une famille aimante avant de s’installer à Belle Rose après son mariage avec France Gauthier, aujourd’hui décédé. Après la perte de son mari en 1986, elle a déménagé à Vacoas, où elle vit aujourd’hui encore.
De son union avec France Gauthier, elle a eu cinq enfants – François, Gilbert, Gaëtan, Brigitte et Olivier – dont les deux extrémités de la fratrie résident aujourd’hui en Australie. Muriele Gauthier est aussi le pivot d’une lignée qui s’étend jusqu’à ses seize petits-enfants et onze arrière-petits-enfants, dispersés entre Maurice, l’Australie, la France et Dubaï. Deux autres arrière-petits-enfants viendront d’ailleurs agrandir cette belle famille l’année prochaine.
Ce qui frappe avant tout chez la centenaire, c’est sa vivacité d’esprit et son indépendance, qui ont marqué toute sa vie. Bien qu’elle n’ait jamais occupé d’emploi formel, elle n’a jamais cessé de cultiver son autonomie, un trait qu’elle préserve encore aujourd’hui. À cent ans, elle continue à sortir pour faire ses courses hebdomadaires, épaulée par son fils Gilbert qui l’accompagne avec fierté. Muriele Gauthier sélectionne elle-même les ingrédients, par exemple, dans le but de préparer, pour le plus grand bonheur de sa famille, ses fameux plats. Du civet de lièvre à ses macaronis au fromage, ses talents culinaires font l’unanimité auprès de ses proches. Ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, eux, attendent impatiemment ses fameux gâteaux du dimanche, un héritage gourmand et chaleureux qu’elle partage avec bonheur.
La foi et la discipline de vie
Pour Muriele Gauthier, la clé de sa longévité repose avant tout sur son mode de vie équilibré et sa foi inébranlable. Même à son âge, elle garde une excellente santé, souffrant seulement de quelques problèmes d’audition. Disciple du « bien manger », elle veille attentivement à son alimentation et attribue sa longévité à une hygiène de vie sans excès. Cette vitalité se nourrit aussi de sa ferveur religieuse. Très croyante, elle continue de se rendre occasionnellement à la messe et est une fervente téléspectatrice de la chaîne KTO, consacrée aux émissions religieuses. Chaque jour, elle consacre du temps à sa prière, remerciant « le Bon Dieu » pour ses nombreuses années de vie.
Connectée et passionnée par l’actualité
Muriele Gauthier ne se limite pas à sa passion pour la cuisine et la foi ; elle est également une observatrice attentive de l’actualité. Tous les soirs, elle regarde les informations de 19h30, et chaque samedi, elle demande ses journaux hebdomadaires. Elle se tient au courant des débats politiques et des évolutions sociétales, partageant volontiers ses opinions avec une sagesse rare dans un respect mutuel avec ses proches. Son fils témoigne avec admiration de cette capacité à rester ancrée dans l’actualité : « Même à cent ans, elle est au fait de ce qui se passe dans le monde, et c’est un bonheur de discuter avec elle de sujets aussi variés. »
Ce samedi, entourée des siens et visiblement émue, Muriele Gauthier a pris la parole pour remercier sa famille d’avoir célébré son centenaire avec tant d’amour et de soin.Ses mots de gratitude ont touché tous les invités, exprimant son bonheur d’avoir vécu une si belle vie : « Merci à vous tous et, surtout, merci au Bon Dieu pour toutes ces années. » Alors que ses proches lui souhaitent de continuer à briller de santé et de sérénité, elle répond simplement : « Tou dan la main Bon Dieu. »