Le Morcellement Anna, la partie originelle, autrefois le joyau paisible de Flic-en-Flac, est en train de devenir l’ombre de lui-même. Ce quartier résidentiel, jadis prisé pour sa tranquillité et ses rues impeccables, est aujourd’hui en proie à une dégradation rapide et profonde qui laisse ses habitants désemparés et désillusionnés. La situation est telle que ceux qui ont vu ce quartier naître et prospérer se demandent s’il est encore possible de sauver de ce qui reste de leur cadre de vie.
Les rues de Morcellement Anna, autrefois modèles de propreté, sont désormais envahies par les ordures. Des déchets jonchent les bordures de routes, dégradant non seulement l’esthétique du quartier, mais aussi la qualité de vie de ses habitants. Certains résidents, manifestement indifférents ou désabusés, pour ne pas dire coupables ou complices, laissent leurs ordures dans des contenants ouverts ou des poubelles inadaptées, attirant ainsi des animaux errants qui n’ont aucune peine pour éventrer les sacs poubelles, dispersant les détritus dans toutes les directions. D’autres, chez qui il y a des constructions viennent déverser les gros détritus dans les terrains vagues. Les autorités, qui font pourtant de leur mieux pour nettoyer les lieux, sont dépassées devant l’irresponsabilité de certains habitants.
« C’est devenu invivable », confie une mère de famille, qui y réside depuis plus de vingt ans. « Nous vivons littéralement dans une décharge à ciel ouvert. Chaque jour, nous devons supporter la vue de détritus éparpillés partout, sans parler de l’odeur nauséabonde qui imprègne l’air. Nos enfants ne peuvent même plus jouer dehors sans risquer de tomber malades », poursuit-elle.
Cette accumulation de déchets n’est pas seulement une horreur visuelle, elle représente une menace réelle pour la santé publique. Les rats et les moustiques y prolifèrent, augmentant le risque de maladies telles que la dengue, la leptospirose, etc…Ce qui rend la vie dans ce quartier de plus en plus insoutenable au point où des riverains en appellent au ministère de l’Environnement pour sanctionner leurs voisins indélicats.
Des nuits sans repos
Si les journées sont déjà un défi en raison de l’insalubrité, les nuits apportent leur lot de tourments. Les nuisances sonores ont atteint un niveau tel qu’il est presque impossible de trouver le repos. Les week-ends, autrefois moments de détente, sont désormais marqués par des fêtes bruyantes dans les bungalows voisins, où la musique résonne jusqu’à l’aube, empêchant les habitants de dormir.
Un phénomène encore plus troublant a récemment émergé, plongeant le quartier dans l’angoisse et l’incompréhension. À partir de 2 ou 3 heures du matin, un bruit de fond persistant, semblable à une prière lointaine, commence à se faire entendre et se poursuit jusqu’à l’aube. Ce son, continu et hypnotique, prive les résidents de sommeil et renforce leur sentiment de désespoir. « C’est un cauchemar », raconte un habitant. « Chaque nuit, nous sommes réveillés par ce bruit mystérieux. Personne ne sait d’où il vient, mais il est là, constant, et il nous empêche de fermer l’œil. Nous sommes épuisés, physiquement et mentalement. »
Les escarbilles contraignent à rester dans la maison
Comme si cela ne suffisait pas, un autre fléau s’abat sur Morcellement Anna : les escarbilles. Fréquemment, en début de soirée, des feux sont allumés pour brûler des déchets sur des terrains vagues à proximité du quartier. Ces feux libèrent dans l’air des particules de cendre qui, portées par le vent, tombent dans les rues, les jardins et même les piscines des résidents. « Nous ne pouvons plus profiter de nos propres maisons », s’indigne un propriétaire. « Nous devons garder nos fenêtres fermées, nos enfants ne peuvent plus jouer dehors, et même nos piscines sont envahies par ces cendres. L’air est devenu irrespirable. C’est un véritable enfer. »
Cette pratique, irresponsable et dangereuse, met en péril non seulement la santé des résidents, mais aussi leur sécurité. Le moindre incident pourrait déclencher un incendie, transformant ce quartier déjà meurtri en une zone de désastre.
La peur au quotidien avec les chiens errants
L’insalubrité et la pollution ne sont pas les seules sources d’angoisse pour les habitants de Morcellement Anna. La prolifération des chiens errants est devenue une menace constante. Ces animaux, souvent abandonnés et affamés, errent dans les rues, créant un climat de peur, surtout chez les parents dont les enfants doivent rentrer seuls de l’école les après-midi. « Mon fils a été attaqué par un chien en rentrant de l’école », raconte une mère, les larmes aux yeux. « Heureusement, il n’a pas été blessé, mais il est traumatisé. Nous vivons désormais dans la peur constante pour sortir », explique cette habitante du quartier.
Ces chiens, en quête de nourriture, renversent les poubelles, aggravant encore plus les problèmes de salubrité dans le quartier. Les résidents se sentent assiégés, incapables de trouver refuge dans ce qui devrait être un sanctuaire. « Nous sommes prisonniers dans notre propre quartier », dit un résident. « La peur des chiens et l’insalubrité sont devenues notre quotidien. »
La pénurie d’eau : le coup de grâce
Comme si ces défis ne suffisaient pas, les habitants de Morcellement Anna sont également confrontés à une pénurie d’eau de plus en plus fréquente. Les infrastructures, incapables de supporter l’augmentation rapide de la population due aux nouvelles constructions, peinent à répondre à la demande croissante en eau. Chez certains l’eau coule au compte-gouttes. « C’est inadmissible », s’indigne une résidente. « Nous n’avons jamais connu ce genre de problème auparavant. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. »
Appel aux autorités et à la solidarité citoyenne
Face à une telle situation, les forces vives du quartier, bien qu’actives, sont impuissantes à contenir cette dégradation rapide. Les familles de Morcellement Anna, autrefois fières de leur quartier, sont aujourd’hui au bord du désespoir. Elles lancent un appel pressant aux autorités locales pour qu’elles interviennent de manière décisive. « Nous avons besoin d’une action concertée des autorités pour remettre de l’ordre dans ce quartier », dit un ancien du quartier.
Cependant, les autorités ne peuvent pas tout. Les résidents appellent également à un réveil citoyen, à une prise de conscience collective de l’importance de la civilité et du savoir-vivre. Il est essentiel que chacun prenne ses responsabilités pour que Morcellement Anna retrouve la sérénité qui faisait autrefois sa réputation. Sans cela, ce quartier risque de sombrer définitivement dans l’oubli et la déchéance.
Les habitants de Morcellement Anna ne demandent qu’une chose : retrouver le cadre de vie paisible et harmonieux qui a fait la réputation de cette zone résidentielle. Mais le temps presse, et sans une action rapide et décisive, il pourrait bientôt être trop tard !