La communauté des artistes s’apprête à déposer une mise en demeure contre ce lundi, à la suite des récents « Missie Moustass Leaks ». Selon les artistes, ces fuites contiennent des éléments susceptibles de clarifier les vraies raisons de l’annulation de plusieurs concerts ces dernières années. Des artistes et organisateurs d’événements, réunis ce vendredi 8 novembre devant la presse, se disent révolté. Ils déplorent le traitement réservé aux artistes et les nombreuses promesses non tenues et également les propos tenues dans les bandes sonores concernant les artistes. Ils veulent des réponses, mais surtout un autre traitement, voire une revalorisation par le prochain gouvernement.
« Pe blok dimoun par rapor a zot kouler lapo ek relizion, kot p ale dan sa pei-la ? Zordi noun kone ki repons la se lakwizinn », s’insurge Bruno Raya, auteur-compositeur, organisateur de concerts. « La musique ne représente pas une seule communauté dans ce pays. C’est scandaleux. Un mot d’ordre a été donné pour écraser notre industrie », a renchéri Stephan Rezannah, producteur et fondateur du Mauritius Music Expo (Momix).
Pour eux, les enregistrements sonores récemment diffusés en ligne apportent des réponses à leurs interrogations des dernières années. « On nous a menés en bateau, et nous sommes extrêmement en colère », a affirmé Bruno Raya.
Jimmy Gassel, organisatur d’évènements et DJ, également présent, précise, « nous ne faisons pas de politique, nous voulons simplement que les choses avancent dans l’industrie musicale. Les artistes sont là pour promouvoir le pays ». Et d’ajouter, « ne tentez pas de semer la haine pour détruire le mauricianisme ».
Manarroo Tamod, organisateur des Tamil Night, a rappelé qu’en dépit des nombreuses annulations de spectacles, aucune autorité ne s’était manifestée pour les soutenir. Il souhaite pour sa part que le prochain gouvernement en place répondra à leurs doléances.