Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure ! Cette maxime qu’on doit à Jules Jouy, peintre et poète français du 19e siècle, ne semble ne pas s’appliquer aux travaux de construction de la voie ferrée relative au tracé Rose-Hill—Ébène—Réduit.
Le bruit assourdissant des pelleteuses et des marteaux piqueurs, dès 7 heures le matin jusqu’à 23 heures, continue de plus belle autour des quatre propriétés de la rue Seymour Ahnee à Rose-Hill, sise dans le virage à gauche en face du bâtiment du Central Electricity Board (CEB). Le constructeur indien Larsen & Toubro (L&T) continue de faire fi de la colère des habitants, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour que ne cessent ces infractions.
La construction de la plateforme ferroviaire qui surplombera quasiment quatre propriétés, qui font partie du paysage du centre-ville depuis plus de 30 ans, bat son plein.
Certes, les travaux ne sont pas amenés à s’éterniser, mais vivre près d’un tel chantier n’est pas de tout repos pour les riverains. La situation se complique davantage lorsque les ouvriers de L&T sont présents très tôt le matin pour s’atteler à la tâche. Week-End avait d’ailleurs relayé le courroux des habitants dans ses colonnes le 13 février dernier. Après un bref répit, ces derniers doivent à nouveau supporter le vacarme généré par les travaux dès 7 heures. « Les travaux du métro impacte fortement sur notre vie quotidienne, mais on fait avec. Sauf qu’il y a des limites à ne dépasser. À quel niveau d’indécence peut-on sombrer pour ainsi adopter de telles incivilités en faisant fonctionner des marteaux-piqueur et d’autres engins de 7 heures à 23 heures sans se soucier des conséquences que cela engendre sur la santé d’autrui ? » martèle un riverain.
Qu’en pense la PPS Tania Diolle de toutes ces incivilités ? Elle qui se pavanait sur l’ex-Promenade Roland Armand en 2017 pour protester contre la manière dont les travaux de Métro Express se déroulaient. Le conseiller du PMSD Zaed Nanhuck, qui était également en première ligne des revendications des habitants de la rue Vandermeersch, compte s’emparer de cette affaire lors du conseil municipal suivant. Ce dernier avait d’ailleurs tiré à boulets rouges lors de la dernière séance sur le président du comité Travaux de la mairie Ravi Kushna (MSM) pour « son incurie et son absence totale de décisions sur certains inconvénients qui ébranlent la ville. »
Zaed Nanhuck en veut pour preuve « l’absence de luminosité autour du chantier des travaux du A1-M1 Link Road à Coromandel qui s’avère être un véritable danger pour les automobilistes. Le maire David Utile est en train de perdre le contrôle de la mairie avec ce genre de conseillers qui passent leur temps à dormir ! »