Mesures antifraude à bord du métro : envisager le déploiement de contrôleurs en civil intervenant incognito  ?

Les agents, Ticketing Officers et Trains Captains de la compagnie Metro Express Ltd (MEL), sont souvent confrontés à la rébellion de certains passagers qui ont assimilé le fait de voyager gratuitement à bord des rames à un droit acquis. Un Train Captain a été agressé à la station de Rose-Hill, le 14 septembre, alors qu’il tentait d’intervenir lors d’une altercation entre des employés et un passager. Blessé, il a dû recevoir des soins à l’hôpital. Face à ce fléau, des officiers de police étaient nombreux, cette semaine, à veiller au grain aux différents quais, au même titre que les Ticketing Officers qui effectuaient des contrôles plus réguliers. Reste à savoir si ces vagues de contrôles massifs se multiplieront et demeurer pérennes.

- Publicité -

Ceux qui voyagent quotidiennement à bord des rames du métro le savent pertinemment. Les fraudeurs sont de plus en plus nombreux à déjouer le système de contrôle, avant de voyager sans payer de ticket. « Ils sont partout, mais ils se fondent dans la masse. La forte promiscuité prévalant dans les rames aux heures de pointe est du pain béni pour les fraudeurs, dans la mesure où il est très compliqué pour les Ticketing Officers de se frayer un passage dans cette foule. D’ailleurs, je constate qu’ils sont de moins en moins présents, ce qui a donné le champ libre aux resquilleurs patentés », confie un passager.

Bien souvent, lorsqu’ils sont pris en flagrant délit, les fraudeurs font preuve d’agressivité en usant de prétextes fallacieux pour justifier le fait de ne pas être en possession d’un ticket. Hormis le cas de l’agression d’un Train Captain à la station de Rose-Hill le 14 septembre, d’autres employés de MEL disent avoir subi les foudres de resquilleurs. Les choses se corsent lorsqu’aucun agent des forces de l’ordre n’est pas présent sur les quais.

Face à la multiplication des actes d’incivilité qui représentent, en amont, un coût économique et social très important, MEL semble avoir pris la mesure de la gravité de la situation en renforçant les contrôles, se traduisant notamment par un déploiement plus conséquent des forces de l’ordre et des Ticketing Officers à toute heure. Cet élément avait été négligé à un moment donné. Certains individus, coutumiers de ces délits, sont d’ailleurs dans le collimateur de la police.

Des provisions légales existent pour traquer les contrevenants. En vertu de la Light Rail Act de 2019, un contrevenant pris en flagrant délit par un inspecteur de Metro Express est passible d’amendes de Rs 5, 000 à Rs 10, 000. En cas de récidive, le contrevenant est passible d’amendes de Rs 10, 000 à Rs 25, 000 et d’une peine d’emprisonnement de 12 mois. Dans la panoplie de mesures antifraude, MEL ne devrait-il pas envisager le déploiement de contrôleurs en civil intervenant incognito, de concert avec la police  ?

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -