Si la suspension du journaliste réalisateur de la MBC Ritvik Neerbun avait été annoncée par l’ex-DG de la MBC, en juillet de l’année dernière, sa réintégration, il y a quelques jours, s’est faite dans la discrétion.
Au mois de juillet 2024, la nouvelle est annoncée par le directeur général de la MBC lors d’un briefing : le journaliste, réalisateur et Senior News Editor Ritvik Neerbun a été suspendu de ses fonctions. Cette décision a été prise en raison d’allégations de harcèlement et de bullying faites par des employées contre le Senior News Editor.
On devait apprendre, par la suite, que la suspension avait été décidée et annoncée, avant même qu’une enquête soit ouverte sur les allégations faites contre le journaliste réalisateur. On comprit, par la suite, que l’important pour l’ancienne direction était de suspendre le Senior News Editor puisque le comité disciplinaire qui devait le juger ne fut pas constitué. Après les élections, la nouvelle direction de la MBC décida de poursuivre la démarche de l’ancienne et un comité disciplinaire fut nommé. Deux séances eurent lieu au cours desquelles les protagonistes et leurs avocats furent entendus avant que le comité ne prenne sa décision. Cette décision, dont les clauses semblent aussi secrètes que l’accord entre l’Inde et Maurice sur Agaléga, n’a pas été annoncée officiellement, mais le journaliste réalisateur a été réintégré, sans tambour ni trompettes. Qui plus est, il a été désigné par la nouvelle direction de la MBC pour couvrir la visite effectuée par le Vice Premier-ministre et sa délégation à Agaléga, cette semaine. La réintégration de Ritvik Neerbun laisse entendre que les accusations portées contre lui, et qui lui ont valu une suspension de plusieurs mois, n’ont pas été retenues par le comité disciplinaire. Si c’est le cas, est-ce que ses accusateurs ne devraient pas être sanctionnés pour accusations mensongères et atteintes à l’intégrité d’un de leurs collègues ? Ou alors, est-ce que la politique qui consiste à attaquer et diffamer sans jamais s’excuser et reconnaître ses torts, pratiquée par l’ancienne direction de la MBC, perdure encore ? Même au niveau de son personnel !