Le comité de la MTPA, qui s’est réuni la semaine dernière, compte soumettre une série de propositions au gouvernement, dont une réduction de 25% des salaires ministériels et parlementaires.
« Étant donné les difficultés et la perte de revenus endurés par de nombreux travailleurs du pays à la suite de la pandémie de COVID-19 et la catastrophe due au naufrage du Wakashio, dans un esprit de solidarité nationale, les salaires et avantages sociaux de tous les ministres, parlementaires et Chief Executive Officers pourraient être réduits de 25% (dont 10% iront au Fonds de solidarité), et ce jusqu’à ce que la situation économique du pays s’améliore », explique Allen Sandrazie, membre de la MTPA.
Allen Sandrazie explique que cette économie « pourra être utilisée pour aider les citoyens qui sont confrontés à des problèmes, dont celui du logement ». À ce propos, il estime que le gouvernement « devrait envisager de financer des logements loués de qualité raisonnable pour les cas difficiles ». La MTPA souhaite également une réduction de vacances parlementaires « afin de permettre au gouvernement de répondre à toutes les questions parlementaires, de débattre sur les rapports de l’Audit et celui du PAC et de traiter les Unanswered Questions ». Concernant la contribution sociale généralisée, il demande à tous ceux qui ont contribué au Fonds national de pension de réclamer un relevé de compte de leurs cotisations, à ce jour, et d’autres détails tels que leurs points de retraite cumulés et les prestations cumulées en ce qui concerne quelque 146 008 salariés.
Prenant en compte les retards dans les enquêtes sur les affaires d’importance nationale, ce qui est susceptible de créer des doutes dans l’esprit du public, des procédures accélérées devraient être adoptées dans les cas suivants : i) la mise à la terre du MV Wakashio; ii) l’affaire St-Louis; iii) les fautes présumées qui ont suivi l’achat d’urgence de fournitures médicales pendant la pandémie.
La MTPA demande de plus au gouvernement « d’entreprendre d’urgence un programme de réfection des routes dans toute l’île, et en particulier dans des villes comme Rose-Hill, où les routes se sont considérablement détériorées depuis longtemps ». L’association des contribuables considère que la présentation d’un projet de loi sur la liberté d’information doit être promulguée « au plus tôt » afin de dissiper tout doute dans l’esprit des contribuables, notamment en ce qui concerne les transactions financières dans le secteur public.
Elle considère de même que « la mauvaise gestion chez Air Mauritius, la SBM et dans certaines autres entreprises parapubliques et publiques (State Owned Enterprises) ne sont que la partie émergée de l’iceberg de mauvaises pratiques qui coûtent des milliards aux contribuables et qui doivent être corrigées au plus vite ».