Une deuxième réunion du National Crisis Committee, avec les responsables et les différents acteurs concernés, s’est tenue hier au siège du National Disaster Risk Reduction and Management Centre (NDRRMC), à Port-Louis. Objectif : évaluer la situation de l’incendie au site d’enfouissement technique de Mare-Chicose, coordonner les actions et prendre les mesures nécessaires en vue d’atténuer les risques et éteindre l’incendie plus rapidement et plus efficacement.
À ce stade, les indications sont qu’il faudra compter une vingtaine de jours encore avant de circonscrire le sinistre. Cette réunion du NDRRMC était présidée par le Senior Chief Executive du ministère des Collectivités locales et de la Gestion des risques de catastrophe, le Dr Dhanandjay Kawol, en présence du responsable du NDRRMC et du Commanding Officer de la SMF, Premanand Budhoo.
Des responsables du Mauritius Fire and Rescue Service, du ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, du National Environmental Laboratory, du ministère de la Santé, de la Mauritius Police Force, et des services météorologiques, ainsi que l’entrepreneur privé exploitant le site d’enfouissement, ont présenté un rapport détaillé sur la situation à Mare-Chicose. La réunion a également permis de discuter sur les ressources actuellement disponibles en termes de main-d’œuvre, d’équipements et de matériels sur les lieux, ainsi que des ressources supplémentaires nécessaires.
Depuis le début de l’incendie et dans le cadre des efforts de lutte contre le feu, le Mauritius Fire and Rescue Service, en collaboration avec l’exploitant du site d’enfouissement technique, a adopté une stratégie basée sur la division de la zone touchée sur une étendue de 42 300 mètres carrés en trois secteurs. Des bulldozers et des excavatrices ont été utilisés pour extraire les matériaux en feu et les enterrer avec des matériaux non combustibles, tandis que des camions-citernes à eau ont été utilisés pour arroser afin d’empêcher l’incendie de se propager davantage et de refroidir la masse de déchets.
La réunion a ainsi été informée que le nombre de secteurs, qui avait été porté à six, sera à partir de ce vendredi porté à huit. Ce qui permettra aux pompiers de couvrir une zone de 1 500 mètres carrés à 2 000 mètres carrés par jour. Actuellement, une zone d’environ 9 000 mètres a déjà été éteinte. De plus, les heures de travail des pompiers sur place, qui commençaient auparavant à 5h pour terminer à 21h, seront prolongées jusqu’à 23h. Plus de 30 pompiers ont été déployés par équipes dans le cadre de cet exercice.
Le National Environmental Laboratory surveille la qualité de l’air sur une base quotidienne dans les localités environnantes, notamment à Mare-Chicose, Rose-Belle, Cluny, Deux-Bras, Union-Park, Nouvelle-France et Forest-Side. Concernant la situation sanitaire des résidents, bien qu’aucun gaz toxique n’ait été détecté, le ministère de la Santé a déployé des ambulances mobiles et des inspecteurs sanitaires pour assurer des soins médicaux immédiats aux premiers intervenants et au public, en raison des risques pour la santé posés par la fumée et les émanations.
Des campagnes de santé sont également menées pour mieux informer les résidents des risques potentiels pour leur santé, des mesures de protection à prendre – telles que le port de masques, le fait de rester à l’intérieur, de garder les fenêtres et les portes fermées et d’utiliser des purificateurs d’air –, et où chercher de l’aide médicale. Le comité de crise a en outre noté que groupe Ciel, qui est une entreprise privée, a apporté son soutien en fournissant bénévolement des excavatrices, des bulldozers et des camions. Un appel a été lancé à d’autres organisations et entreprises pour leur aide dans la lutte contre le feu.
Pour le Comité de crise, bien que la situation soit « très difficile » en raison de la nature complexe de l’incendie de la décharge, des mesures appropriées sont mises en œuvre pour garantir que l’incendie soit maîtrisé le plus rapidement possible pour la sécurité des habitants vivant à proximité.