Un groupe de jeunes artistes a décidé de mettre leurs talents au service de la communauté en organisant une exposition itinérante intitulée “O”. L’objectif : sensibiliser la population au caractère précieux de l’eau et à la nécessité de la préserver en faisant un usage judicieux surtout à un moment où le réservoir domestique le plus important de l’île est rempli à moins de 30 %.
Un miroir qui vous parle : « Twa aret gaspiy delo » ; un enfant se penche pour boire de l’eau directement d’un réservoir presqu’à sec avec un autre en train de mourir au loin ; un verre d’eau vide sous un robinet à sec ; une terre craquelée avec une fleur sèche sortant du sol ; une goutte d’eau qui tombe sur un sol aride d’un robinet asséché ; une femme tenant dans ses bras, près de ses seins deux pots d’eau… Les images parlent d’elles-mêmes. Le message : « C’est pour dire que tout le monde doit être vigilant », fait ressortir Sharmeen Mandary, étudiant à l’École des Beaux-arts du Mahatma Gandhi Institute (MGI) qui est à l’initiative de cette exposition soutenue par la National Art Gallery (NAG). « Nu le dir dimounn pran kont, pas gaspiy dilo. Partout ena problem dilo », renchérit Pooja Hurbhookun, une des artistes. Sharmeen Mandary poursuit : « On dit qu’une goutte d’eau fait l’océan, donc, pourquoi ne pas commencer à économiser cette goutte d’eau chez soi ».
À travers cette exposition, les artistes veulent amener l’art auprès des gens et les sensibiliser à des causes importantes. Au Mauricien, Véronique Fayolle, qui étudie à distance à la Sorbonne l’art plastique et l’histoire de l’art, observe que le problème d’eau devient de plus en plus grave : « Il ne pleut pas, il y a une perte d’eau sur le réseau de distribution, la CWA coupe l’eau de plus en plus, les réservoirs sont asséchés par le soleil et les gens continuent à laver les murs, les voitures…, alors qu’ils savent qu’il n’y a pas d’eau… Le message que j’ai voulu faire passer par le travail qui montre l’enfant cherchant de l’eau directement du réservoir, c’est d’arrêter de gaspiller l’eau ». Notre interlocutrice estime que si rien n’est fait, les Mauriciens risquent de se retrouver sans eau potable… « et de s’entre-tuer pour une goutte d’eau ». Évoquant la prophétie Maya, elle poursuit : « Pour eux, 2012 est l’année du feu. Si on continue comme cela, cette prophétie risque de se réaliser… ». Rishwantee Gookool, élève des Beaux-Arts au Mauritius Institute of Education (MIE), a choisi quant à elle de transmettre son message par le signe zodiacal du Verseau. « Pour moi, c’est le sens abstrait qui insiste sur la nécessité de cet élément pour que la terre continue à tourner », fait-elle ressortir.
Depuis la dernière semaine d’octobre, ces artistes se sont rassemblés pour organiser une exposition itinérante qui a commencé à la galerie d’art SSR, de la municipalité de Quatre-Bornes, avant de se rendre à celle de Curepipe, Malcolm de Chazal Gallery et depuis le début de la semaine, elle se tient dans les locaux de l’ancien conseil de village de Souillac au Batelage.
De la porte d’entrée, le visiteur a une vue générale sur les tableaux qui sont installés sur les gradins du petit amphithéâtre de la salle. Sur sa droite, sculptures et installations occupent l’espace. L’exposition frappe par la multitude de couleurs qu’utilisent les artistes. Les styles et les techniques varient selon les uns et les autres.
L’exposition est ouverte en jours de semaine, de 9 h à 16 h ; les samedis de 9 heures à midi. Elle est fermée les jours fériés et les dimanches. Elle prend fin le vendredi 25 novembre.
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JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ENFANT: Découverte des merveilles
de la science et de la technologie
Le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille en collaboration avec la Haute commission indienne organise une journée d’activités ce dimanche dans le cadre de la journée internationale de l’enfant, au centre Indira Gandhi pour la Culture indienne (IGCIC) à Phoenix. Au programme : découverte du ciel à travers un planétarium mobile, diffusion de films scientifiques en 3D, activités scientifiques interactives, compétition de peinture et d’élocution et jeux. Les enfants à partir de 5 ans sont admis pour ces activités. Ils sont répartis en trois groupes : les 5-8 ans, 8-13 ans et 13-18 ans. Les intéressés sont invités à s’inscrire au IGCIC au plus tôt. Les activités auront lieu de 9 h en 14 h.
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BELLE-MARE PLAGE ET L’ÉCOLE DU CENTRE: Atelier de mini chefs
le mercredi 23
L’hôtel Constance Belle-Mare Plage organise un atelier de mini chefs pour une vingtaine d’élèves de l’École du Centre, ce mercredi 23 novembre de 10 heures à 12 h 30. L’objectif : faire connaître les métiers de la cuisine aux enfants. Au programme : visite des différents départements de la cuisine. Au garde-manger, ils se familiariseront à la fabrication des canapés ; à la poissonnerie et boucherie, ils découvriront le découpage de grosses pièces de poissons et de viande, entre autres ; à la boulangerie, ils auront droit à une présentation de différentes pâtes à pain et du matériel. Ils pourront en faire également. À la pâtisserie, ils participeront à un atelier avec du chocolat avant de se rendre à celui de pizza.
MANQUE D’EAU: L’art au service de la communauté
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