Manifestation à Côte d’Or : 
la police avait prévu un fort déploiement

Les Casernes centrales avaient mobilisé un nombre conséquent de personnel, mardi, à Côte-d’Or, où se déroulait la cérémonie de signature des contrats pour l’octroi de terrains à trois associations. Une fois n’est pas coutume, diverses unités de la police ont été appelées sur place comme la police régulière, les Field Intelligence Officers, la police criminelle de Moka, Brisée-Verdière et Saint-Pierre, la Divisional Supporting Unit et même la Special Support Unit. Cette dernière est généralement mobilisée quand il y a de grosses perturbations. D’ailleurs, cette unité est appelée « police anti-émeute ».

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Plus d’une trentaine d’officiers étaient sur le terrain pour cette cérémonie. Alors que d’autres éléments de l’Eastern Division étaient stationnés à Moka comme renforts en cas de problème.

C’est l’ACP Luchun, Divisional Commander de l’Eastern Division, qui était responsable de la supervision générale, et il y avait sur le terrain d’autres hauts gradés, des assistants surintendants de police (ASP). L’un d’eux est l’ASP Seedheeyan, Station Commander du poste de police de Moka qui a lui aussi fait le déplacement en personne à Côte-d’Or.

Parallèlement, une autre cérémonie s’est déroulée le même jour au MGI de Moka où c’est le chef de l’État, Pradeep Roopun, qui était présent. Sur place, seul un inspecteur de police était chargé de la supervision avec quelques policiers.

Selon nos renseignements, la police a eu vent que les membres du mouvement Rann Nu Later allaient tenir une manifestation pacifique. D’ailleurs, la nouvelle était déjà publique après un point de presse de ses membres la veille. Dans leur déclaration à la police mardi soir, Devarajen Kanaksabee (69 ans), Vela Goonden (58 ans) et Kissen Gangadoo (46 ans) ont expliqué que des policiers les ont abordés près des feux de signalisation qui se trouvent à une centaine de mètres du lieu de la cérémonie. Il y a eu un premier incident lorsque la police a saisi des pancartes avant même le début de la manifestation.

Néanmoins, ils ont pu poursuivre leur chemin jusqu’à la marquise. Et un groupe de neuf manifestants se sont positionnés en face de la structure. À ce stade, les versions divergent entre la police et les manifestants. Selon ces derniers, il y a eu des gestes de provocation de la part d’un haut gradé de la police qui a utilisé un langage ordurier. Le policier a alors donné l’ordre à ses subordonnées de prendre les pancartes des activistes et de les mettre dans les véhicules de la police quelques minutes avant l’arrivée du cortège du Premier ministre, Pravind Jugnauth.

De son côté, la police nie ces accusations et elle insiste que les manifestants ont reçu des instructions de bien se comporter et de ne pas faire d’allégations gratuites. Et de respecter les invités sous la marquise. La police a dit avoir interpellé les activistes car ces derniers ne respectaient pas les ordres et risquaient de perturber la cérémonie. Selon elle, certains membres du mouvement auraient fait de la résistance et les policiers étaient dans l’obligation d’utiliser un minimum de force. Les Casernes centrales font ressortir que seulement quatre manifestants ont été appréhendés ce jour-là alors que les autres manifestaient tranquillement et n’ont pas été inquiétés.

L’interrogatoire des quatre activistes devrait reprendre dans les prochains jours alors que Viralen Sooben a lui été inculpé sous une charge provisoire de “Molesting public official” au tribunal de Moka jeudi.

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