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Lydian Nadhaswaram, virtuose du piano : « I am only at the beginning of my musical journey ! »

Sathish, son père : « Everything is beautifully happening for Lydian; we are proud that our children are getting blessings from everyone »

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Le 11 avril, le Caudan Arts Centre accueillait le jeune virtuose du piano Lydian Nadhaswaram pour un récital mémorable. Le lendemain, l’artiste rencontrait la presse, curieuse de ce petit bout d’homme originaire de Chennai, en Inde, et qui joue déjà dans la cour des grands.

Se glissant derrière le clavier du piano de la salle de répétitions du Caudan Arts Centre (CAC) pour interpréter spontanément la Moonlight Sonata de Beethoven, à la demande du petit Rémi, petit Mauricien passionné de piano, Lydian Nadhaswaram transcende les barrières de l’âge tant son jeu est limpide, fluide et enivrant. Rien dans le talent de l’adolescent de Chennai, grand gagnant en 2019 du World’s Best, diffusé par la chaîne américaine CBS, et décrochant, du coup le grand prix de USD 1 million, ne laisse transparaître son jeune âge. Bien au contraire ! Et pourtant, c’est avec cette candeur propre à un ado de 16 ans qu’il répond qu’il est « just at the beginning of my musical journey ».

Le petit prodige indien maîtrise déjà… 15 instruments de musique. « Seize quand on y ajoute la ravane ! » rectifie-t-il. En effet, Rama Poonoosamy, directeur de l’agence Immedia qui, avec l’étroite collaboration du Théâtre Luc Donat de l’île La Réunion, a organisé l’unique récital de Lydian Nadhaswaram à Maurice, a remis une ravane au jeune musicien.

le plus naturellement du monde, comme s’il en avait joué toute sa vie ! » a déclaré tout fier Rama Poonoosamy. Le jeune virtuose concerné, humble et simple, dira seulement : « J’ai laissé jouer la mélodie qui était en moi. »

Après cinq spectacles, sous la férule du Théâtre Luc Donat, à l’île sœur, Lydian Nadhaswaram s’est produit pour un récital unique à Maurice. « It was a wonderful concert, and the audience was simply wonderful! Everyone was very quiet, while I played, and then they would applaud, and wouldn’t want to stop! I really wish to be back here to play! » décline-t-il, avec ce sourire pur et vrai qui lui est propre. Pas question pour le jeune homme de comparer ses spectacles ni ses publics : « Each audience is beautiful in its own way! »

De décrocher le grand prix de USD 1 million, d’être étiqueté « jeune virtuose indien du piano », d’être acclamé par des publics là où il se produit de par le monde, d’être étudiant du KM Music Conservatory, fondé par l’illustre A.R. Rehman – qui, en passant est un de ses fans –, et d’avoir été accepté par l’un des grands maîtres de la musique, en l’occurrence Ilaiyaraaja, comme « first, and one and only student », rien de tout cela ne fait perdre le nord au jeune artiste prodige. Nullement ! Lui souligne simplement qu’il ne fait qu’entamer sa carrière d’artiste, qu’il est « totalement passionné par tout ce qui touche à la musique », comme les instruments… « Composer et interpréter la musique occupe tout mon temps ! »

« Real music, not commercial »

D’ailleurs, Sathish, son père, qui régit sa carrière, ainsi que celle de sa sœur, Amirthavarshini, avoue : « Pour eux, ce qui compte le plus, c’est qu’ils jouent de la vraie musique, pas commerciale. Pas à ces fins. Une musique qui parle au cœur et qui vient du cœur. » Parce que ce qui compte le plus, assure-til : « Its the blessings everyone gives them because they are pleased with the music that Lydian and Amirthavarshini have played. That is what matters most to us. Everything is happening beautifully for Lydian, now. Musicians are the next level after the Gods. So, for us, this is what is most important, it is that people are happy, people feel good when they listen to the music Lydian plays. »

De retour chez lui, après ce court séjour dans l’océan Indien, Lydian Nadhaswaram est retourné à ses compositions, « à l’apprentissage de la musique ». S’agissant de ses projets professionnels, le jeune artiste en a plusieurs en cours. Nommément l’enregistrement d’un album studio avec un des batteurs jazz les plus réputés, Dave Weckl, « qui sortira d’ici la fin de cette année ». Lydian Nadhaswaram a également signé la bande originale de Barroz : guardian of D’Gama’s treasure, film en malayalam réalisé par Mohanlal, « et qui est prévu de sortir en salles en juin ou juillet prochain ». Du pain sur la planche donc pour le jeune homme !

Annick, la maman du petit Rémi, a confié, lors de ce partage avec l’artiste, que son fils a découvert Lydian Nadhaswaram via un de ses clips sur YouTube, notamment sa version de Heal the World, de Michael Jackson. Ayant assisté au concert lundi, l’enfant était en admiration devant son idole… Sollicité pour transmettre « un message aux enfants mauriciens qui sont passionnés de musique et qui veulent en faire un métier », Lydian Nadhaswaram dira, toujours avec cette même modestie : « Je vous cite une autre chanson de Michael Jackson : Don’t stop ’til you get enough ! C’est mon conseil ! »

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