La caravane du ministère de la Santé était présente au siège du centre communautaire Dr Yves Cantin, mercredi 1er décembre, à Rivière-Noire, dans le cadre de la Journée internationale de la lutte contre le sida. Le ministère de la Santé a souhaité marquer l’événement par le biais d’une série d’activités, axées principalement sur le dépistage et le “counselling”.
Présent pour l’événement, le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, a mis l’accent dans son intervention sur « l’importance de combattre la discrimination et la stigmatisation contre les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) par des campagnes d’information et d’éducation ». Il a rappelé que « malgré le confinement causé par la crise sanitaire du Covid-19, l’an dernier, mon ministère a maintenu ses prestations et services auprès des PVVIH ».
Ainsi, a indiqué K. Jagutpal, « 104 000 tests ont pu être réalisés malgré le confinement ». Reprenant le thème arrêté par l’OnuSida cette année en marge de la Journée du sida, à savoir “Ending the HIV Epidemic : Equitable Access, Everyone’s Voice”, le ministre de la Santé a également précisé que « mon ministère continuera à multiplier les efforts, avec, entre autres, la caravane mobile, afin d’être plus près des PVVIH et leur octroyer soins et autres prestations nécessaires ».
Le représentant de l’OMS à Maurice, le Dr Laurent Musango, était également présent à Rivière-Noire. Dans son allocution, celui-ci a évoqué le fait que « les 16 à 19 ans figurent parmi les personnes les plus à risque, en particulier les jeunes filles non scolarisées ». Dans le même souffle, il a fait remarquer que « malgré tous les efforts mis en place et déployés, seule 76% de la population active adhère au traitement ». Laurent Musango a réitéré l’appel d’urgence pour le dépistage, surtout des jeunes se trouvant dans des régions isolées.
Évoquant le Covid-19 et faisant un parallèle avec le VIH/sida, Laurent Musango a salué les efforts et actions de la société civile, notamment ceux des Ong PILS et Ailes, qui ont maintenu leurs prestations auprès de leurs bénéficiaires en plein confinement. « Concentrer les efforts sur le Covid-19 et occulter, même temporairement, les malades du sida et leurs attentes entraînera des répercussions négatives sur cette lutte. »
Pour sa part, la Dr Mungala Devi Soyjaudah, coordinatrice par intérim de la National AIDS Unit, a soutenu que le gouvernement a multiplié ses efforts en termes de dépistage et de “counselling” « Cela, dans un but avoué de parvenir, d’ici 2030, à ne plus enregistrer de nouvelles transmissions au virus. Mais pour cela aussi, nous avons changé notre stratégie. Plutôt que d’attendre que les gens viennent vers nous, c’est nous qui allons vers eux. » Le défi, a conclu la Dr Soyjaudah, « demeure la dissémination de l’information et l’éducation de la masse ».