Le Front syndical constitué pour mener la lutte après le licenciement abusif de la présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association, Yogita Baboo, organise une marche pacifique dans les rues de la capitale pour dénoncer la répression contre les syndicalistes.
Pour Yogita Baboo, la repression syndicale a débuté depuis que la compagnie d’aviation est entrée en administration. Ella avait, à l’époque, logé une Judicial Review à la Cour suprême afin d’empêcher Air Mauritius de prendre des décisions sans tenir des consultations avec l’AMCCA.
Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, lui a avancé qu’une enquête a été initiée au sein de son ministère pour faire la lumière sur les dessous de cette affaire qui ébranle le secteur syndical, qui s’estime victime de répression.
La présidente de l’AMCCA attire l’attention sur le fait qu’en la limogeant, Air Mauritius enlève le gagne-pain d’une mère de famille qui élève seule son enfant. Elle est d’avis qu’aujourd’hui face à la répression syndicale, « tout le monde se sent concerné ».
À savoir que Yogita Baboo, a pris une mesure décisive en déposant une plainte formelle au Central Criminal Investigation Department (CCID) contre Air Mauritius. Elle reproche à la compagnie aérienne nationale d’avoir violé les articles 29 et 30 de l’Employment Relations Act en procédant à son licenciement.
Revenant sur l’importance de cette plainte auprès des autorités policières, Radhakrishna Sadien explique qu’il s’agit d’une affaire criminelle qui requiert une action immédiate de la part de la police.
Cette marche de protestation sont ainsi des signaux clairs que les travailleurs et les syndicalistes ne resteront pas silencieux face à toute violation de leurs droits et qu’ils sont prêts à se battre pour la protection de leurs intérêts et de leurs libertés fondamentales.