La pression grimpe entre Laurent Recoura, Chief Commercial Officer (CCO) d’Air Mauritius (MK), et la compagnie aérienne nationale, laissant entrevoir la nécessité d’une possible résolution à l’amiable d’un conflit qui s’éternise depuis quelque temps.
Selon des sources autorisées au sein d’Air Mauritius, Laurent Recoura, suspendu depuis plusieurs semaines, aurait exprimé le souhait de négocier un accord à l’amiable avec la compagnie, en lieu et place d’un comité disciplinaire. Ce revirement stratégique survient après le report de l’audience disciplinaire initialement prévue pour la mi-juin, report causé par l’indisponibilité de Me Gavin Glover, engagé dans un procès très médiatisé aux Assises.
Air Mauritius réticent
Malgré cette ouverture “supposée” de Laurent Recoura, la direction d’Air Mauritius semble peu encline à toute forme de négociation. Selon les mêmes sources internes, l’attitude de la compagnie reste ferme en raison des accusations graves portées par le Chief Commercial Officer français. Parmi celles-ci figurent des manquements dans la gestion de crise lors de son intérim à la tête de la compagnie, ainsi que des allégations de pressions exercées par le CEO, Charles Cartier, visant à obtenir sa démission ou à le soumettre à une procédure disciplinaire.
Le conflit s’est exacerbé avec des accusations de coercition et de divulgation présumée d’informations confidentielles à des tiers. Laurent Recoura est également suspecté d’avoir eu des discussions inappropriées avec Airbus et des représentants gouvernementaux concernant des accords stratégiques avec d’autres compagnies aériennes.
Aucune information sur cette affaire n’a émané jusqu’ici de Laurent Recoura lui-même. Mais de sources proches, on le dit combatif, mais soucieux de préserver sa réputation professionnelle, et quitter ses fonctions dans des conditions semblables à celles accordées à son prédécesseur, Kresimir Kucko. Ce dernier avait quitté Air Mauritius avec une golden handshake, malgré de graves allégations à son égard par Air Mauritius, préservant ainsi intactes ses perspectives de carrière future. Autrement, la bataille légale envisagée pourrait être encore plus dommageable pour la compagnie aérienne, qui n’a pas le vent en poupe… sur la scène internationale et sur certains marchés européens ces derniers temps !
La question reste donc ouverte : un accord à l’amiable est-il envisageable malgré la ligne dure apparemment adoptée par MK ? Les prochains jours seront déterminants pour le dénouement de cette affaire complexe, où chaque partie joue son va-tout dans une bataille de pressions réciproques qui, quoiqu’il arrive, ajoutera encore à la négativité de l’image de MK à l’international et dans le pays qui entrera bientôt en campagne électorale !