Non, il n’y a pas qu’aux villes-sœurs que les rues s’apparentent à des champs de mine. Les mécaniciens de Curepipe feraient également de bonnes affaires grâce aux nids-de-poule qui parsèment de plus en plus les rues de la ville, causant des dommages considérables aux châssis et aux éléments de suspension des voitures des habitants, à en croire les témoignages qui déferlent depuis des mois sur les réseaux sociaux.
Les nids-de-poule sont un fléau qui n’est pas près de disparaître dans les Plaines-Wilhems, contrairement à d’autres districts de l’île où les usagers peuvent profiter de belles routes asphaltées. Certes, la situation semble s’être améliorée à Vacoas/Phœnix et, à un degré moindre, à Quatre-Bornes, mais tel n’est pas le cas à Beau-Bassin/Rose-Hill ainsi qu’à Curepipe où le train-train quotidien des automobilistes se résume à éviter des trous, plus larges et plus profonds, à mesure que s’égrènent les mois.
Et quand il pleut, cela devient un véritable parcours du combattant pour les usagers, comme à la rue Sir Célicourt Antelme sise au cœur de la ville lumière, où le trafic ininterrompu des poids lourds l’a mise dans un état désastreux. « Mo pena souvenir kan dernie fwa ti répare sa simin-là », confie un habitant.
Même constat à la rue St-Clément où il est préférable de tenir fermement son volant et bien ralentir à certains endroits, sous peine de perdre le contrôle du véhicule et perdre le châssis, les roues et ses enjoliveurs ! À Forest-Side, cela fait plusieurs mois que les habitants s’inquiètent des risques d’accidents liés aux trous béants qui parsèment les rues et n’ont pas fait l’objet de rapiéçage. « To paye tax pou gagn sa kalité simin-là depi dé ans. Kot kas-là pe ale ? », se demande un riverain. Nous avons tenté de joindre le maire Hans Marguerite pour avoir son avis sur toute la question, en vain !