Électropicales à La Réunion : la Vouve des Camélias

De : Joël Achille.

La forme se révélait insolite pour la nouvelle génération. Toutefois, l’ancienne génération reconnaît cet objet artisanal utilisé dans la pêche au bichique : une vouve. Pensée cette fois comme une œuvre immersive par l’artiste visuelle et réalisatrice Maeva Thurel, qui prime « le travail en lien avec les quartiers ».

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Le bichique est un poisson qui peuplait les eaux de La Réunion, mais « qu’on ne retrouve plus tellement désormais », et dont « la pêche est contrôlée », indique la conceptrice du projet, installée aux Camélias, quartier prioritaire de Saint-Denis réputé à l’époque pour les remous qui y éclataient.

L’œuvre se dote ainsi d’une structure en métal recouverte de kanis de bambous, à savoir une matière semblable aux brises vues placées sur des terrasses. Un travail minutieux réalisé par le chef-déco Geoffrey Saktini.

En journée, seule la structure retenait l’attention. Et la nuit, celle-ci prenait vie à travers un spectacle audiovisuel.
Tout un lexique a été imaginé autour « des océans et de la mer », explique Maeva Thurel.

Une sonorité ambiante a, à cet effet, été conçue par le beatmaker Ulrich Jacquot, alias Bebass, dont le pseudonyme constitue un jeu de mots entre la basse et le bibasse, un fruit retrouvé à La Réunion.

Couplées à ce son qui rappelle l’atmosphère marine s’accrochent des projections réalisées par Lucille Leroy, qui exerce dans l’animation. Différentes teintes de bleu, parmi d’autres coloris, rendaient l’immersion en la structure magnétique.

« Les gens se sont bien approprié l’œuvre », indique Maeva Thurel.

Du 6 au 8 octobre, le public a ainsi pu découvrir ou redécouvrir une vouve.
L’art digital se fait ainsi rappel de ce qui s’apparente désormais à un objet du patrimoine.

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