Le climat de travail au sein de l’ensemble de l’aéroport est actuellement marqué par un sentiment de désespoir et de frustration croissant parmi les employés. De la gestion défaillante des équipements à des décisions douteuses de la direction, de nombreux employés dénoncent une série de manquements qui perturbent leur quotidien. Le ras-le-bol exprimé par les employés d’Air Mauritius ne fait aucun doute. L’incompétence de la direction actuelle, la gestion opaque et le manque de vision stratégique ont conduit à une situation de plus en plus intenable. Les employés de l’entreprise demandent des réponses, mais plus encore, ils réclament un changement radical pour redonner aux services aéroportuaires la stabilité et la prospérité qu’ils méritent. Le sentiment de frustration est palpable, et il est clair que les employés n’accepteront plus longtemps une direction qui semble déconnectée de leurs réalités et de leurs besoins.
Depuis plus d’un an, des systèmes d’automatisation défectueux affectent plusieurs départements d’Airports of Mauritius Ltd (AML). Les employés travaillant dans des conditions extrêmement difficiles, comme en pleine saison de pluies ou lors de cyclones, continuent de travailler manuellement. Lorsqu’ils demandent des informations sur la réparation de ces systèmes, la réponse qui leur est donnée est : « Procurement ». En d’autres termes, la solution tarde à venir et les conditions de travail restent pénibles.
La BMW X3 qui choque
Le personnel de l’aéroport a également exprimé ses frustrations suite à l’achat d’une BMW X3 flambant neuve par l’entreprise, en novembre 2024. Ce véhicule a été immatriculé avec un numéro personnel correspondant aux initiales et numéros fétiches de Pavan Baichoo, CEO d’Airports of Mauritius. Ce geste a soulevé des interrogations sur les priorités de la direction, notamment à la veille des élections générales, alors que 8 à 10 autres véhicules sont laissés inutilisés au sein de l’entreprise. Une décision qui semble incompréhensible aux yeux des employés, surtout dans le contexte de l’instabilité financière actuelle d’Air Mauritius et ses compagnies soeurs. En parallèle, des canapés-lits neufs achetés pour améliorer les conditions de travail des employés restent inutilisés dans les locaux d’Air Mauritius. Lorsqu’ils demandent pourquoi ces équipements restent en attente, la réponse est sans équivoque : « Nous n’avons pas l’accord du CEO pour les utiliser dans les opérations. » Il est difficile de comprendre pourquoi une telle décision est prise, alors que ces nouveaux lits sont censés offrir un confort essentiel aux employés travaillant de longues heures, y compris des shifts de nuit de 15 heures.
Les réaffectations de personnel, souvent perçues comme des punitions, suscitent une vive colère parmi les employés. Le 12 novembre 2024, une nouvelle vague de réaffectations a eu lieu, affectant de nombreux membres du personnel. Ces réaffectations sont vécues comme des actes de répression, et non comme des opportunités de développement professionnel. Beaucoup dénoncent ces pratiques comme une tentative de contrôler et de réduire les voix dissidentes au sein de l’entreprise.
Les “YESMEN” qui agacent
Un autre point de mécontentement concerne la présence de « YESMEN » au sein des compagnies liées à l’aéroport. De nombreux employés estiment que certains collègues, dont certains font parties du syndicat AMLEU, ne sont là que pour faire allégeance à la direction, sans véritable contribution à l’amélioration de l’entreprise. Ces individus sont accusés de faire le jeu de leurs supérieurs au détriment des employés plus qualifiés et compétents.
Le département de sécurité d’AML est également pointé du doigt pour son manque de réactivité et d’efficacité. De nombreux incidents de sécurité ont eu lieu sans que des mesures adéquates ne soient prises. Selon les employés, la direction semble plus préoccupée par l’influence politique de certains départements que par la sécurité réelle des opérations aériennes.
Alors que les employés s’attendaient à un événement pour marquer la fin de l’année, il semble que la direction ait décidé de ne pas organiser de fête de fin d’année cette fois-ci. La réponse des dirigeants a été simple mais décevante : « Pe donn kass plito. » Ce manque de considération envers les efforts des employés et leur bien-être alimente le sentiment de mépris et d’injustice parmi le personnel.
Le ras-le-bol des employés de l’aéroport : Un appel urgent au changement face aux abus et manquements
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