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Le DPP Rashid Ahmine : « Maurice a la juridiction de traiter des crimes internationaux »

Le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, soutient que « Maurice a la juridiction de traiter les crimes internationaux », tout en citant les conflits se déroulant actuellement à Gaza et en Ukraine. De ce fait, l’État mauricien a ratifié et légiféré la Criminal International Courts Act en 2011. « Dans le passé, Maurice a traité, avec succès, de cas de piraterie dans l’océan Indien », fait-il ressortir. Il intervenait au symposium organisé par la Wayamo Foundation à l’hôtel Labourdonnais lundi.

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« Cet événement est l’occasion pour le bureau du DPP et les membres de la Wayamo Foundation de discuter des défis et des cas importants qu’il faut traiter à Maurice », poursuit-il, ajoutant que « cela permet aussi d’établir si nous sommes bien équipés et si nous avons les ressources nécessaires pour le jour où nous serons appelés à le faire. »
Ce symposium, axé sur le thème Domestic and International Accountability Mechanisms for International Crimes, – Nouvelles évolutions et opportunités, a pour objectif de donner l’occasion aux experts locaux et internationaux de débattre de questions liées aux crimes internationaux. Cet événement, initiative du bureau du DPP et de la Fondation Wayamo, réunit des experts issus du monde académique, d’ONG, des procureurs ainsi que des professionnels venant du Nigeria, du Canada, du Kenya, du Royaume-Uni, d’Afrique du Sud et des États-Unis.

Rashid Ahmine explique que le symposium servira de plateforme unique pour discuter des questions importantes relatives aux crimes internationaux. À ce titre, Maurice s’engage à lutter contre les crimes de toutes sortes, à protéger les citoyens et à préserver l’intégrité de l’humanité. « Les crimes contre l’humanité ou les actes de génocide sont abjects et manifestement contre nature », fait-il ressortir, tout en réitérant le fait qu’il est « grand temps de reconnaître la gravité de ces crimes et leur impact considérable sur la vie des gens ».

« Le principe de juridiction universelle revêt une grande importance dans le monde actuel, où nous sommes confrontés à des situations critiques et à des conflits entraînant la perte de vies innocentes. Maurice est fière de faire partie de l’Afrique pour défendre l’État de droit et promouvoir la justice », déclare le DPP.

« Nous sommes déterminés à combattre les crimes sous toutes leurs formes. D’autant plus lorsqu’il s’agit de crimes internationaux », affirme le DPP. Maurice dispose d’ailleurs du cadre législatif et de la volonté nécessaires pour lutter contre ce type de crimes. Il a également salué l’initiative de la Fondation Wayamo, qui se consacre à la promotion de la transparence et de l’Accountability dans les contextes post-conflits.

Pour sa part, Bettina Ambach, directrice de la Fondation Wayamo, a souligné que le symposium se focalise sur l’application de la juridiction universelle et sur les formes modernes de preuves. Elle ajoute que l’objectif est « de renforcer le système judiciaire africain en ce qui concerne la poursuite et l’enquête sur les crimes internationaux ».
Les participants pourront explorer des questions pressantes et les outils à la disposition des États afin de traiter des atrocités et des violations en cours. « Les rôles des informations numériques, des enquêtes financières, de la Cour internationale de Justice ainsi que de l’International Crimes Act seront également discutés », a-t-elle conclu.

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