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LAURÉAT — YOGESH KOOMAR JAGESSUR: « Il faut croire en ses rêves »

À 19 ans, Yogesh Koomar Jagessur a du mal encore à croire qu’il est le premier lauréat de son collège. « J’ai beaucoup travaillé et j’ai réussi. Il faut croire en ses rêves et se fixer des objectifs bien précis », laisse-t-il entendre, comblé. Son père Satish Jagessur, enseignant en anglais au collège Cosmopolitan ne cache pas sa joie. « C’est le deuxième lauréat dans la famille. Ma fille Yashwini m’avait fait le même honneur en 2008. Les parents doivent toujours mettre l’accent sur l’éducation qui est primordiale. »
Moment de liesse ce matin dans la cour du collège Adolphe de Plevitz SSS à Grand-Baie. Les étudiants présents à l’assemblée ont fait une standing ovation à Yogesh Koomar Jagessur, le premier lauréat de l’établissement. Cet étudiant, qui habite à Morcellement St-André, non loin de Plaine des Papayes, s’est distingué dans la filière scientifique. Déjà en Form V, il a fait honneur à son collège et à sa famille, en décrochant six unités. Il avait alors décidé de poursuivre son HSC dans le même établissement. « Je ne serai jamais parti dans un autre collège. Ici, je me sens comme chez moi. Depi Form I sa kolez-la réprésant mo deziem lakaz. Je remercie mes professeurs, qui m’ont toujours encadré, aussi bien que le recteur Siwan Ramjuttun, qui a cru en moi. » Le lauréat de la cuvée 2011 explique que sa soeur cadette avait aussi été proclamée lauréate en 2008 et qu’elle avait décidé d’étudier à Wuhan en Chine. « Les conditions étaient plus faciles pour elle à cette époque d’aller dans ce pays pour étudier la médecine. » Yogesh Koomar Jagessur lui a toujours rêvé d’être pilote. « J’ai choisi l’Aeronautical engineering. Il est fort probable que je fasse mes études en Amérique, mais pour l’instant rien n’est confirmé. » Le benjamin d’une famille de trois enfants relate qu’il est fan de la PlayStation, adore Harry Potter et les romans de Jules Verne. Pour lui, il n’y a pas de bon ou de mauvais élève mais que le succès repose essentiellement sur un travail fait avec amour et cette détermination d’aller toujours plus loin et de viser toujours haut.
Le collège Adolphe de Plevitz a obtenu un taux de réussite de 93,3 % aux examens de SC de 2011 et 85,58 % pour le HSC, une nouvelle qui comble de joie le recteur Siwan Ramjuttun. « Ce collège était connu comme le Royal Grand-Baie avant qu’il ne change de nom en 1995 pour devenir Adolphe de Plevitz. J’ai été le premier recteur à faire comprendre aux parents qu’il ne fallait pas inscrire leurs enfants ayant eu 6 unités au SC dans un autre établissement pour poursuivre leur HSC. Cela s’est révélé payant. C’est pas le nom de l’école qu’il faut regarder, mais il faut croire aussi en les enseignants qui ont à coeur de voir le progrès des élèves. Nous sommes là pour les encadrer et leur donner toute la formation possible. Regardez ce dessin exécuté sur le mur de l’école, on y voit trois garçons. Et l’un d’eux tient son visage dans la paume d’une de ses mains. Ce garçon avait eu six unités il y a de nombreuses années, mais il avait choisi de partir dans un autre collège et quand il a été proclamé lauréat, je me suis dit qu’il fallait que je me batte pour que les élèves poursuivent leur HSC au collège Adolphe de Plevitz et j’ai eu raison. »

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