« La rage de vaincre » – Cyril Palan : « J’avais un rêve, celui de ne pas accepter d’où j’étais »

Ceux qui rencontrent Cyril Palan ne se douteraient pas une minute que derrière le travail minutieux de ce publiciste se cache une histoire émouvante. Celui d’un homme qui a connu la misère dans le vrai sens du terme avant son ascension fulgurante dans la pub.

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Ses mots dits simplement ont touché bien des cœurs lors de la présentation de son livre, La rage de vaincre, mercredi au Hennessy Park Hotel.

Épaulé par Jacques Maunick, son fidèle ami, Cyril Palan signe ce nouvel ouvrage. Dans la préface rédigée par Jacques Maunick, celui-ci évoquera cette lumière interne d’un pauvre timide complexé qu’incarnait Cyril Palan et qui, à force de persévérance, est aujourd’hui un exemple pour la jeune génération.

« Bizin konn trase kuma Cyril. » Cette phrase, Jacques Maunick l’a bien trouvée pour résumer le parcours de Cyril Palan. Car le parcours de ce publiciste hors pair qu’est ce dernier mérite d’être applaudi. S’il a choisi d’écrire son autobiographie, c’est avant tout avec l’idée de révéler au grand public pérenniser son parcours professionnel. Mais au-delà de cela, il y a aussi la force motrice d’un homme qui a cru qu’il pouvait changer son destin. Sortir de l’ombre pour rejoindre la lumière avec, comme l’indique la couverture de son livre ornée de ces lettres flamboyantes, la rage de vaincre.

On comprend mieux la démarche de l’auteur quand on parcourt sa vie. Cyril se décrit comme un autodidacte, n’ayant pas peur de dire qu’il a pris trois ans pour passer la sixième. Mais au-delà de ça, il y a aussi une histoire. Celle du publiciste qui a vu le jour le 4 décembre 1952. Il a grandi à Mont-Roches, vivant presque dans la misère. Dans une maison faite de paille séchée, bordée de panneaux de tiges de ravenalas. Pour les repas, c’était le strict minimum. « Si on mangeait le matin, on ne savait pas si ce serait le cas le soir. »

Là où son discours devient poignant, c’est lorsqu’il dévoile avec force et conviction : « J’avais un rêve, ne pas accepter d’où j’étais. Je ne me voyais pas être messenger. Un déclic s’est produit. Je pensais que je méritais mieux. J’ai rêvé grand. » Il se cultivait en lisant assidûment, soit deux livres par semaine. Des cours de dessin et de sculpture l’ont aidé à entreprendre une carrière dans la publicité. Le récit de Cyril Palan est bouleversant, et cette petite trace qu’il laisse sur son passage, comme une ode de survie sous la forme d’une autobiographie, est un vrai enseignement de vie. Oser explorer l’incertitude ? Il y a aussi la foi, qui lui a permis de franchir ces étapes difficiles pour être aujourd’hui à la tête de Logos Publicity.

Cyril Palan parlera de ses débuts chez Publico, de ses pages de musique et de culture animés dans les colonnes de L’Express, de la manière dont il a lancé les concerts de gospel. Il fait état de sa rencontre inattendue avec Jacques Maunick, qui se soldera en une longue amitié. Et ensemble, ils lanceront un club d’amateurs de musique underground progressive. Il évoque aussi sa rencontre avec Vincent Ah Chuen, Managing Director d’ABC Group, de sa reconnaissance envers Michel Cervello de Publico qui lui a donné sa chance comme débutant. À son départ de Publico, Michel Cervello écrit sur sa lettre d’attestation : « M. Palan s’est vite constitué un portefeuille de clients dont il a su se faire apprécier, grâce à de très belles qualités humaines. »

Il est à la tête de sa nouvelle entreprise Logos, nom qui lui a été inspiré en visitant le bateau MV Logos en 1977 et qui a une signification spirituelle : Parole incarnée. Cyril a su se réinventer, mettre en place ses idées de projets avec une clientèle construite sur le tas, sans vraiment avoir à les démarcher. On ne vous dira pas tout… lisez tout simplement le parcours de cet homme exceptionnel et inspirez-vous de son combat. Parti de rien, vivant presque dans la précarité, aujourd’hui entouré de sa femme Monique, ses enfants… C’est plus qu’une petite trace que Cyril laisse dans les cœurs à travers son livre, mais une vraie rage de vaincre, comme une revanche sur la misère qui, au final, a été une belle leçon de vie.

 

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