La FCSOU dénonce : Le Remuneration Package des fonctionnaires qualifié de « dérisoire »

- La fédération réclame aussi une demi-journée de congé ou un jour férié pour le Counting

La Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) a lancé un appel pour que les élections générales se déroulent dans le calme et dans le respect de toutes les croyances religieuses. Elle demande également que le Remuneration Package des fonctionnaires déployés sur le terrain pour les prochaines élections générales soit revu. C’était hier lors d’une conférence de presse au siège de la FCSOU, à Port-Louis.

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Le président de la fédération, le Dr Vinesh Sewsurn, a d’abord précisé que cette rencontre avec la presse est « de nature apolitique » et a pour objectif de se focaliser uniquement sur les aspects techniques entourant l’organisation de cette joute électorale. « Beaucoup de gens ont tendance à croire qu’il suffit d’accomplir son devoir civique et que le tour est joué. Mais derrière cette pratique, il existe toute une organisation, laquelle est soutenue par des fonctionnaires. Beaucoup pensent aussi que cela se résume au Counting et au jour du dépouillement, alors que la réalité est tout autre », dit-il.

« De nombreux fonctionnaires sont engagés dans ses sessions de travail, que ce soit avant ou à la veille des élections. Ils doivent organiser les salles de vote. Le jour du Counting, ils arrivent sur les lieux tôt le matin et travaillent jusqu’à au moins 20h. Le lendemain, ils arrivent dans les centres de vote vers 5h30 du matin, sans savoir quand le travail sera terminé, car il n’y a pas d’heure précise. La dernière fois, le Counting s’était terminé tardivement. C’est pourquoi il faut saluer les fonctionnaires qui ont accepté de travailler pour les élections, sacrifiant ainsi leur vie sociale et familiale », poursuit-il. Raison pour laquelle, selon lui, il faut respecter ces fonctionnaires.

« La FCSOU demande aussi aux électeurs et aux candidats de coopérer pour que le travail se déroule sans anicroche », continue le syndicaliste. « Nous constatons cependant que le Remuneration Package accordé aux fonctionnaires travaillant pour les élections est dérisoire. Pour le nombre d’heures et de sessions de travail, ce package constitue une insulte les fonctionnaires. » Et de donner l’exemple d’un Poll et d’un Directive Clerk, qui ne percevront, dit-il, que Rs 4 800.

« Cette rémunération est-elle équitable et raisonnable pour leur dévouement dans cet exercice démocratique ? » se demande-t-il. « Nous lançons donc un appel au Head of Civil Service pour revoir ce Remuneration Package pendant qu’il en est encore temps. Mais aussi que le travail des fonctionnaires soit reconnu à sa juste valeur. Nous demandons par ailleurs un Proper Planning pendant ces deux jours afin de travailler dans de saines conditions. »

S’il n’y a pas assez d’officiers le jour du scrutin, dit-il, « ceux présents ne pourront donner le meilleur d’eux-mêmes », surtout s’il n’y a pas de pause. « Il faut que les officiers qui travailleront aient la possibilité de se relaxer. Nous demandons aussi à la Commission électorale d’accorder des repas chauds à tous les fonctionnaires qui seront appelés à travailler le jour des élections. »

De même, le jour du Counting, dit-il, « nous demandons au gouvernement d’accorder un Half Day ou un jour férié pour le Counting, et ce, afin de permettre aux fonctionnaires de rentrer chez eux sains et saufs en raison des rallyes qui bloqueront la circulation ». Sans compter que des examens sont également prévus ce jour-là.

Évoquant les enregistrements d’appels téléphoniques postés sur les réseaux sociaux, le président de la FCSOU a tenu à remercier la presse pour avoir reconnu la véracité de ces bandes sonores. « Ce Missie Moustass s’est présenté comme un fonctionnaire opérant dans une cellule faisant des écoutes téléphoniques. S’il y a une telle cellule, c’est grave et dangereux, car la Constitution nous donne le droit à l’expression. La réputation de Maurice est ternie sur le plan international. Nous réclamons une enquête indépendante, avec le soutien des agences internationales, pour savoir qui a autorisé cette cellule de fonctionner et quelle est sa raison d’être dans une société où prévaut le droit à la vie privée », dit le président de la FCSOU.

Au prochain gouvernement, quel qu’il soit, la FCSOU réclame déjà l’introduction à l’Assemblée nationale du Public Service Bill afin de protéger les fonctionnaires contre les agissements des politiciens.

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