Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la Jeunesse, l’aile jeune de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) a organisé, hier, un atelier de travail de presque une journée au siège de la confédération à Rose-Hill. Les discussions ont tourné autour de la nécessité pour les jeunes de venir de l’avant avec des propositions pour atténuer les effets dévastateurs du changement climatique. Les propositions des membres de l’aile jeune seront transmises aux décideurs politiques à Maurice et à des organisations internationales auxquelles la CTSP est affiliée. Les membres de l’aile jeune se sont aussi penchés sur les effets du changement climatique dans le monde du travail.
Pour Deeana Ragoo Rajcomar, membre de l’aile jeune de la CTSP, il est important pour les décideurs politiques d’écouter ce que les jeunes ont à dire, d’où l’objectif de cet atelier de travail. Elle revient aussi sur la nécessité pour les partis politiques d’accorder une importance particulière au dossier du changement climatique dans leurs programmes électoraux. « Nous sommes tous conscients des enjeux des prochaines élections générales à Maurice cette année, et qu’on le veuille ou non, l’un des principaux obstacles en politique est indéniablement la participation électorale », dit-elle.
« C’est pourquoi la CTSP a plaidé pour que les jeunes se réveillent et fassent usage de leur droit et de leur devoir de citoyen, quelle que soit leur allégeance politique, pour faire entendre leur voix. Le changement climatique n’est plus un problème lointain, et en tant que petit État insulaire, nous sommes l’un des pays les plus vulnérables qui en subiront les conséquences. Nous avons vu à maintes reprises comment les conditions météorologiques extrêmes ont affecté notre société et nos communautés en général, et nous continuerons d’assister à des catastrophes dans un avenir proche et lointain », fait ressortir Deeana Ragoo Rajcomar.
D’autre part, le changement climatique doit être à l’ordre du jour des partis politiques car il a une incidence directe sur la vie quotidienne, dit-elle. « Des vies sont en jeu. La politique actuelle envers le changement climatique est de nos jours ce qu’on appelle Apre lamor la tizann, Il faut une politique réactive plutôt que préventive », a-t-elle ajouté.
Parmi les thèmes évoqués pour cet atelier de travail, on compte le système d’éducation actuel et les questions internationales telles que la migration, la mobilité des réfugiés en raison de la guerre et le changement climatique et la montée des mouvements d’extrême-droite dans le monde. Plusieurs membres de l’équipe dirigeante de l’aile qui se sont adressés à une vingtaine de jeunes à cette occasion, dont Shayn Sinnassamy, Tania Murday, Mathieu Fabrice France et Anaïs Jean-Louis.