Une centaine d’enfants ont pris part à une demi-journée d’activités éducatives samedi dans les locaux du collège d’État Lady Sushil Ramgoolam de Triolet, et ce, dans le cadre de la Journée de l’enfant africain 2024. Cette initiative revient au bureau de l’Ombudsperson pour les enfants en collaboration avec l’Ong Safire (Service d’accompagnement, de formation, d’intégration et de réhabilitation de l’enfant).
Célébrée chaque année depuis 1991 par l’Organisation de l’Unité Africaine, la Journée de l’enfant africain vise à se remémorer d’un événement tragique ayant marqué l’histoire de l’Afrique, à savoir le massacre de Soweto, le 16 juin 1976, qui avait vu de nombreux étudiants tués pour avoir revendiqué le droit de recevoir une éducation dans leur langue maternelle. Aujourd’hui, la Journée de l’enfant africain célèbre ces enfants qui ont bravement défendu leurs droits. Elle est également le moment idéal pour réfléchir soigneusement aux défis quotidiens auxquels font face les petits Africains et pour prendre des actions en vue d’améliorer leur vie.
Le thème de cette année est L’éducation pour tous en Afrique : l’heure est venue. Plus qu’un simple slogan, c’est un appel à l’action. Il met en avant la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer l’accès à l’éducation des enfants en Afrique, notamment en mettant en avant les initiatives qui peuvent favoriser une éducation inclusive et de qualité.
L’événement, organisé en collaboration avec l’Ong Safire a eu lieu au collège d’État Sushil Ramgoolam de Triolet et a rassemblé une centaine d’enfants, âgés de 12 à 16 ans, venant de Triolet, Baie-du-Tombeau et Bois-Marchand. La journée a ainsi commencé par un défilé animé par une fanfare des scouts. Après l’ouverture de la cérémonie, les enfants ont participé à des activités ludiques et interactives, telles que des jeux sportifs, axées sur les valeurs de la Convention des droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. L’objectif étant de sensibiliser ces jeunes à la situation des jeunes africains et de les éduquer sur les droits de l’enfant, notamment à l’éducation, à la santé et à la protection.
Faisant écho au thème de cette année, Edley Maurer, manager de Safire met l’accent sur le fait que chaque enfant à droit à l’éducation, surtout pour les enfants issus de milieux défavorisés, dont les droits ne sont pas respectés. « Safire est une association venant en aide aux enfants de rue. Nous avons actuellement plus de 500 enfants. Notre but est d’aider ces enfants, de les encadrer et de les aider à développer leurs potentiels en lien avec leurs droits grâce à des ateliers. Car il est important que ces enfants prennent conscience de leur droit à l’éducation et à la protection, ainsi que de tous les autres droits qui leur sont accordés. » L’éducation, a-t-il ajouté, est une priorité et est essentielle pour tous les enfants, car chacun est indispensable à la prospérité de nos sociétés.
Abondant dans le même sens, l’Ombudsperson for Children, Aneeta Ghoorah, a déclaré que la Journée de l’enfant africain est un appel à la réflexion sur les défis et les problèmes rencontrés par les enfants africains. Selon elle, le thème choisi cette année par l’Union africaine, « L’éducation pour tous en Afrique : l’heure est venue », met en avant l’importance de garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants africains.
Elle a également souligné l’importance de la coopération entre les organisations pour promouvoir le bien-être des plus jeunes. « A Maurice, nous sommes chanceux d’avoir un système éducatif gratuit et d’avoir accès à plusieurs facilités, tels que le transport gratuit et le matériel scolaire. Cependant, il est essentiel de mettre en œuvre le droit à l’éducation en faisant preuve de discipline et en appréciant le travail des ONG comme SAFIRE, qui accompagnent et aident les jeunes dans leurs études. »
L’Ombudsperson a par ailleurs rappelé que les jeunes doivent apprécier les opportunités offertes par leur système éducatif et travailler dur pour atteindre leurs objectifs. La journée a été clôturée par une activité culturelle animée par les jeunes, qui ont pu exprimer leur créativité et leur talent, suivie d’un déjeuner. Cette célébration a permis aux jeunes de se rassembler et de célébrer leur identité africaine.