Johnson & Johnson : ces centres pris d’assaut par vaccinés et non-vaccinés

  • Les premiers sur place dès 6h du matin avec le stock de vaccins épuisé à la mi-journée dans certains centres

Les centres de vaccination sont pris d’assaut depuis quelques jours, surtout que les autorités administrent la première et la troisième dose dans les mêmes lieux et les mêmes jours !  Les non-vaccinés sont en grand nombre dans les centres vaccinaux car le virulent variant Delta qui fait au moins un décès par heure en moyenne les a fait changer d’avis sur la vaccination. De ce fait, les queues dans ces centres sont interminables.

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« Mo pa ti anvi fer vaksin, me sa Delta la fer mwa tro per, aster monn deside », lâche un homme.  Devant l’affluence des derniers jours, certains préfèrent prendre leurs précautions pour arriver tôt et se placer parmi les premiers dans la file d’attente où se côtoient allègrement les Fully Vaccinated’ et les non-vaccinés.

Au Plaza à Rose-Hill, des centaines de personnes se pressent depuis la semaine dernière, avec une file d’attente qui serpente autour de la pelouse et cela pendant de longues heures. Au Swami Vivekananda International Convention Centre, à Pailles, on voit clairement dans la file d’attente des Port-Louisiens, des employés de la capitale mais aussi des personnes qui viennent de loin, comme cette famille habitant la côte Ouest.

Lundi, les premiers arrivés au Centre de conférences de Pailles étaient sur place dès 6h le matin, à attendre l’ouverture des portes qu’à 9h. À Pailles, la forte affluence matinale ne faisait aucun doute. À 7h30, la file d’attente comptait déjà une trentaine de personnes.
Pour tromper l’attente, les discussions vont bon train : « Enn zour li pozitif, landemin li negatif, 2 zour apre li mor », lance un individu à l’un de ses amis.

Chacun y va de son couplet et donne son opinion sur la situation. D’autres téléphonent à leurs proches : « Amenn parasol ek boutey delo ! » Tandis que la plupart sont murés dans le silence…

À 8h, soit une heure avant le démarrage de la vaccination, il y a déjà quelque 500 personnes dans la file d’attente où l’on peut apercevoir une députée en compagnie de son époux.

À 10h, près de 800 personnes font partie de la file d’attente qui fait le tour du centre de conférences et la cour est déjà bondée de voitures. À cette heure, le soleil commence à taper fort et chacun prend son mal en patience. Certains chanceux s’abritent sous des parasols. Les plus âgés ont apporté un siège alors que d’autres retraités ont pu trouver un rebord en béton afin de ne pas rester debout pendant plusieurs heures d’affilée.

4 heures d’attente

Au Stade Germain Comarmond à Bambous, on fait queue depuis 7h30 pour certains. Thierry P. arrive sur place vers 13h30 avec une longue file d’attente devant lui où la distanciation physique n’est pas vraiment une priorité. À peine quelques minutes après son arrivée, un préposé de la Santé annonce qu’il ne reste que 68 doses sur le stock de 500 disponibles pour la journée « mais pa ale parski nou kaav gagn ankor doz-la, pa sir selman ».

Ce qui suscite évidemment la colère dans la file d’attente : « Dir dimounn vin fer vaksin et donn zis 500 doz par sant. Bizin organiz bien. Nounn bizin pran enn zour konze pou vinn la ek aster pe dir vaksin fini », lâche une mère de famille.

Cette rupture de stock de vaccins à la mi-journée aurait été également notée dans plusieurs autres centres vaccinaux, à Rose-Hill et Saint-Pierre notamment. Finalement, 30 minutes plus tard, les responsables du centre de vaccination de Bambous sont de nouveau intervenus pour dire que les vaccins seront finalement disponibles pour tout le monde.

À cet inconvénient de doses nettement insuffisantes pour répondre à la demande, se conjugue aussi l’attente interminable… À Bambous comme ailleurs, plusieurs heures sont nécessaires pour se faire vacciner. À 14h30, deux dames fraîchement vaccinées le confirment, avouant qu’elles sont sur place depuis 9h, soit plus de cinq heures d’attente pour ces deux braves.

Car après la longue file aux abords du stade, on pénètre à l’intérieur dans les gradins, où il faut une deuxième dose… de patience ! Pour Thierry P., arrivé sur place à 13h30, ce n’est qu’à 17h qu’il sera vacciné et c’est vers 17h30 qu’il a pu enfin quitter le stade après les formalités d’usage…

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