Jeunes et sexualité : L’ONG PILS ouvre la discussion…

Offrir de l’espace aux jeunes pour qu’ils puissent s’exprimer librement sur la sexualité, tel est l’objectif de l’atelier que lance l’organisation non gouvernementale PILS (Prévention Information Lutte contre le Sida), le 17 août prochain. C’est dans cette optique que l’ONG invite déjà les jeunes âgés de 18 à 25 ans à s’inscrire par mail ( t.ramtohul@pils.mu ) ou en la contactant directement dans ses pages sur les réseaux sociaux. Cet atelier, qui se tiendra en marge de la journée internationale de la Jeunesse, le 12 août, rassemblera des jeunes venant de différents coins du pays avec des profils divers représentatifs de la nouvelle génération. La sexualité est, de manière générale, un sujet très peu discuté ouvertement avec les jeunes, alors que ces derniers sont exposés à des plateformes véhiculant différentes informations, différents messages sur la question. L’activité sexuelle précoce est aussi une réalité qui est très peu abordée avec eux, si ce n’est l’aspect préventif. Si l’écoute est essentielle, l’ONG souhaite, toutefois, que son atelier soit le plus interactif possible.
« Nous avons réfléchi à une formule proactive, dynamique et fun pour encourager les jeunes à parler librement des questions qui sont prioritaires et sur lesquelles nous les entendons à peine. Nous voulons qu’ils s’expriment sur leur compréhension de la santé sexuelle, les sujets et les thèmes qui sont importants à leurs yeux et qu’ils nous disent quels sont leurs besoins pour faciliter l’accès aux informations et aux services qui leur sont nécessaires », dit Elodie Sanasee, Advocacy and Communication Coordinator de PILS. D’ailleurs, la tagline Sexe : Santé, Plaisir, Liberté reste au centre des activités de l’ONG.
Cet atelier sera aussi une occasion pour PILS de recueillir des informations qui l’aideront à adapter ses programmes et projets destinés aux jeunes. « Nous sommes conscients que les jeunes ont des codes et une manière de faire qui sont propres à eux et à leur génération. Dans notre démarche, nous ne souhaitons rien ne leur imposer et prétendre pouvoir décider pour eux. Nous voulons, par contre, qu’ils nous disent comment nous devons procéder en prenant leurs mots et en employant les canaux de discussion qu’ils utilisent. Nous sommes profondément convaincus que les jeunes doivent être en mesure de décider pour eux-mêmes », explique, de son côté, Tanvi Ramtohul, chargée de plaidoyer chez PILS.
L’ONG rappelle qu’en 2023, 39,3% des nouveaux cas de VIH détectés après dépistage concernaient les personnes âgées de 25 à 39 ans, soit 150 des 382 tests positifs. Parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, 66 cas ont été recensés, portant le total à 216 nouveaux cas pour les 15 à 39 ans. À Maurice, les jeunes professionnels sont considérés comme l’un des groupes les plus à risque pour le VIH et les Infections Sexuellement Transmissibles (IST). Depuis 2022, la transmission se fait principalement par voie sexuelle chez les hétérosexuels.

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