IOM/UNODC : formation appuyée contre le trafic humain à Maurice

La International Organization for Migration (IOM), en collaboration avec la United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC), a organisé un programme de trois jours visant à consolider la capacité des responsables des services d’application de la loi en première ligne à Maurice et d’enquêter sur les cas de la traite d’êtres humains. Cette formation s’est déroulée aux United Docks.

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Alia Hirji, cheffe de mission de l’IOM pour Maurice et les Seychelles, a souligné l’importance de ces initiatives de formation dans la lutte contre le Trafficking In Persons (TIP) à Maurice. Elle a déclaré : « vous serez dotée des outils et de l’expertise nécessaires pour identifier les victimes, recueillir des preuves et poursuivre les auteurs des crimes.»

Pour un éclairage sur la situation actuelle, la cheffe de mission a ajouté : « À Maurice, la traite d’êtres humains présente des défis distincts, couvrant différents domaines thématiques ; le récent Rapport de 2023 sur la Traite des personnes du Département d’État des États-Unis a classé Maurice comme un pays de catégorie 2 (liste de surveillance). Bien que cette classification mette en lumière les défis auxquels nous sommes confrontés, elle reconnaît également les efforts importants que fait Maurice en ce qui concerne le respect des normes internationales. Nous devons poursuivre sur cette trajectoire positive, et je suis convaincu qu’avec des formations comme celle-ci, avec l’engagement du gouvernement et les efforts de tous les partenaires, nous pourrons combler ensemble le fossé pour améliorer le classement de Maurice en 2024. »

Le programme de formation a rassemblé des officiers de première ligne de diverses entités de l’application de la loi, notamment la police, l’immigration, les inspecteurs du travail, le bureau de l’Attorney General, le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), le bureau du Premier ministre (PMO), le service des prisons et d’autres ministères compétents. Les sessions de formation ont été conçues pour couvrir les principaux domaines thématiques essentiels à la lutte contre la traite d’êtres humains, notamment les cadres juridiques internationaux relatifs à la criminalité transnationale organisée, à l’identification des victimes, aux techniques d’enquête, à la protection de la victime, à une approche fondée sur les droits humains pour lutter contre cette traite et à la poursuite des trafiquants.

L’initiative de formation au renforcement des capacités a été rendue possible grâce au soutien de l’European Union (EU) funded Southern Africa Migration Management (SAMM) Project.

Le projet SAMM, mis en œuvre conjointement par l’IOM, l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’UNODC et le United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), vise à améliorer la gestion des migrations en Afrique australe et dans la région de l’océan Indien. L’atelier de formation TiP organisé dans le cadre du projet SAMM est une collaboration entre les différents organismes des Nations unies pour relever les défis liés à la migration de manière globale et efficace.
Les séances de formation comprenaient une combinaison de conférences, de travaux de groupes et de discussions, offrant aux participants des informations pratiques et des outils pour améliorer leur efficacité dans la lutte contre la traite d’êtres humains. Les participants ont également eu l’opportunité de s’engager avec des experts et de partager les meilleures pratiques, contribuant ainsi à une approche plus globale et coordonnée de la lutte contre les cas de TIP à Maurice.

La réussite de ce programme de formation de trois jours marque une avancée importante dans le renforcement des efforts déployés par Maurice pour lutter contre la traite d’êtres humains et défendre les droits humains. Il reflète l’engagement de toutes les parties prenantes à travailler en collaboration pour un avenir exempt d’exploitation et d’abus.

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