Le Guide - Législatives 2024

Institutions scolaires : Les 145 ans du Collège Saint-Joseph célébrés

Père Jean Michaël Durhône : « Nous donnons le meilleur sans brader nos convictions »

Une messe d’action de grâce a été organisée, vendredi, en la chapelle du Collège Saint-Joseph pour marquer les 145 ans de cette institution curepipienne. Une célébration qu’une poignée d’invités, d’enseignants et d’élèves ont pu vivre en présentiel, et qui a été retransmise sur une plateforme numérique pour les autres, en raison des restrictions sanitaires.

- Publicité -

Le père Jean Michael Durhône, qui a prononcé l’homélie, a invité à s’inspirer de la persévérance de Saint-Joseph pour faire face aux nouveaux défis que représentent la pandémie de Covid-19 et l’épineuse question de la subvention aux collèges privés en ce moment.

Le Collège Saint Joseph, à Curepipe, est devenu une institution de par son enrichissant parcours de 145 ans et le rôle clé qu’il a joué dans la vie de nombreux Mauriciens. Cet anniversaire, qui coïncide avec la fête de Saint-Joseph, ce 19 mars, a été célébré en présence du vice-président de la République, Eddy Boissézon, et de l’ancien chef juge, Bernard Sik Yuen.

Dans son message de circonstance, Armand Tadebois, Manager du collège, a rappelé que le Saint-Joseph a formé de nombreux citoyens, dont certains ont occupé ou occupent encore aujourd’hui des postes à responsabilité dans différents secteurs, qu’il soit de l’économie, du social ou de la politique. D’autres encore ont brillé et continuent à porter haut l’étendard du collège à l’étranger. En ces temps difficiles, avec la pandémie de Covid-19 et l’inflation qui affectent les familles, il a invité à s’inspirer de l’exemple de persévérance de Saint-Joseph. Celui-ci, a-t-il rappelé, représente pour l’Église le protecteur de la famille et le patron des travailleurs.

Structures humaines

Après la lecture de l’Évangile par le père Georges Chung, aumônier du collège, le père Jean Michael Durhône, ancien élève de cette institution, a prononcé une homélie lourde de sens dans le cadre de la situation difficile des établissements privés. « Nos écoles ont été de grandes écoles. Nous avons formé des élites. Mais nous avons choisi, en 2000, avec le cardinal Piat, l’option préférentielle pour les pauvres. Nous en avons payé le prix, souvent à l’intérieur même de nos institutions. Nous aurions tous aimé avoir des élèves avec qui ça va vite dans la tête, et non ceux qui prennent du temps, ou dont les structures humaines ne sont pas en place », déclare le responsable de la pastorale des jeunes au sein du diocèse de Port-Louis.

Faisant référence à l’Évangile, où Jésus avait pris place, avec ses parents, dans une caravane pour aller en pèlerinage à Jérusalem, il a ajouté : « Jésus avait pris cette caravane pour être avec le monde dans toute sa fragilité. Nous, nous avons pris cette caravane dans le système scolaire pour former des êtres humains, des citoyens. Et cela en valait la peine. Nous donnons le meilleur sans brader nos convictions », ajoute-t-il.

Le père Durhône a par la suite abordé les obstacles qui se présentent sur le parcours du collège aujourd’hui. La pandémie de Covid-19, a-t-il dit, a tout bouleversé. « Bann zanfan, mo espere zot koko pa inn vid ek Kovid », a-t-il avancé, avant de faire référence aux enseignants, « ballotés » par tous ces chamboulements. « Nous aurions aimé retrouver nos collèges tels qu’ils étaient avant, mais il faut apprendre à les aimer tels qu’ils sont devenus. Parfois, il y a un mal pour un bien », dit-il.

 

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -