Les accidents mortels ont à peine reculé par rapport à l’année précédente, et certaines catégories d’usagers paient un tribut particulièrement lourd.
Selon les chiffres comparatifs des accidents de la route à vendredi dernier, 21 accidents fatals ont été recensés contre 23 l’année précédente à la même période, soit une légère baisse de 8,7 %. Toutefois, le nombre de décès reste préoccupant avec 24 victimes contre 25 en 2024, traduisant une diminution marginale de 4 %.
Parmi les profils les plus touchés figurent les conducteurs et les passagers de deux-roues motorisés. Les chiffres sont éloquents : si les cyclistes et les passagers ont enregistré une stabilité dramatique – chaque accident impliquant un cycliste ayant été fatal –, les décès de conducteurs ont connu une hausse de 150 %. À l’inverse, les piétons ont été légèrement moins touchés, mais représentent encore une part importante des victimes.
Les créneaux horaires les plus à risque restent ceux de l’aube et de la soirée. Entre 6h et 12h, le nombre d’accidents fatals a bondi de 200 %, ce qui soulève des questions sur les conditions de visibilité et la vigilance des conducteurs. En revanche, la tranche 18h-00h, autre moment critique sur les routes, a connu une baisse des accidents mortels de 28,6 %.
En ce qui concerne les tranches d’âge, les jeunes adultes de 16 à 25 ans sont particulièrement vulnérables, tandis que les seniors ont vu leur mortalité doubler sur les routes. Cette tendance alarmante pose la question du comportement des usagers et des mesures de prévention adaptées aux différentes générations de conducteurs et de piétons.
Les statistiques révèlent également la nature des véhicules impliqués. Les voitures particulières restent en tête avec 13 accidents impliquant ce type de véhicule depuis janvier 2025, suivies des camions et des vans. Les motocyclistes demeurent une catégorie à risque, tandis que les autobus et les véhicules gouvernementaux sont moins impliqués dans les accidents fatals.
Alors que les premiers mois de l’année auraient pu laisser espérer une amélioration des tendances, la réalité des chiffres rappelle que la route continue d’être un terrain de drames quotidiens. Les initiatives en matière de sécurité routière devront redoubler d’efforts pour inverser durablement cette courbe inquiétante.