Initiative Rug Mat : compétences professionnelles pour autonomiser les détenues

Sur 2 425 détenus à Maurice, 5% de la population carcérale sont des femmes, et la moitié des 139 prisonnières sont étrangères »

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En vue d’autonomiser les femmes sortant de prison grâce à de nouvelles compétences professionnelles, le groupe Ciel Textile Ltd a initié le projet Rug Mat, consistant en une formation professionnelle en fabrication de tapis. 14 détenues et deux femmes-Prison Officers ont reçu leur certificat mercredi matin à l’École de formation du personnel pénitentiaire de Beau-Bassin.
« 5% de la population carcérale, qui compte 2 425 prisonniers, sont des femmes, et près de la moitié des 139 femmes détenues sont des étrangères » indique la ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo. Le projet, qui est un programme de recyclage, est une initiative de Ciel Textile Ltd, en collaboration avec le service pénitentiaire de Maurice. Il s’agit de transformer des déchets industriels en produits de haute qualité. Son objectif est d’autonomiser les détenues en leur permettant d’apprendre un nouveau métier pour une meilleure réadaptation et réinsertion sociales à leur libération.
La ministre de l’Intégration sociale et de la Sécurité sociale, le commissaire par intérim des prisons, Jaganaden Rungadoo, et le directeur général de Ciel Textile Ltd, Eric Dorchies, étaient présents à la cérémonie. La ministre a souligné que les défis pour les détenues étaient la réinsertion dans la société, l’obtention d’un emploi et une nouvelle vie hors des murs de la prison. Elle a donc félicité les prisonnières pour leur attitude positive et leur détermination à acquérir des compétences pertinentes sur lesquelles construire leur vie une fois libérées.
Fazila Jeewa-Daureeawoo reconnaît qu’un réseau de soutien approprié est une condition préalable à la réhabilitation et à l’intégration des ex-prisonnières dans la société. Elle salue ainsi des initiatives sous le partenariat public-privé, tels que le Rug Mat Project, qui encouragent les détenues à mener leur vie et à bénéficier d’une sécurité financière après leur libération.
Elle devait par ailleurs rappeler le protocole d’accord signé entre le service pénitentiaire mauricien et la National Empowerment Foundation (NEF) pour la réintégration des prisonnières dans la société. Elle a également mentionné l’accord avec l’administration pénitentiaire pour la fourniture de petits-déjeuners, déjeuners et dîners, préparés par les détenus, aux familles cherchant refuge dans les centres sociaux et communautaires lors du passage de cyclones. Elle fait aussi part de l’engagement du gouvernement à œuvrer pour une société inclusive, tout en s’appesantissant sur le fait que cette entreprise nécessiterait la participation du secteur public, des entreprises privées, des ONG et de la société civile.
De son côté, le commissaire par intérim des prisons a mis en exergue le travail de réhabilitation entrepris et le dévouement des surveillants pénitentiaires. Il a indiqué que les femmes détenues représentaient 5% de la population carcérale totale de 2 425 personnes, et que près de la moitié des 139 détenues étaient des ressortissantes étrangères. Jaganaden Rungadoo a en outre rappelé que les Tokyo Rules, soit les United Nations Standard Minimum Rules for Non-Custodial Measures, ont été mises en œuvre par le service pénitentiaire mauricien.
Au cours de la cérémonie, un protocole d’accord entre le service pénitentiaire de Maurice et Consolidated Dyeing Ltd Knits (CDL) de Ciel Textile Ltd, pour l’extension du projet Rug Mat aux détenus de sexe masculin, a été signé. Les produits fabriqués par les détenues dans l’atelier de confection de vêtements, l’atelier de couture, les unités de pâtisserie, les unités de boulangerie, le centre de formation aquaponique et l’atelier de tapis de la prison pour femmes ont également été exposés à cette occasion.

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