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Initiative des jeunes : Le National Forum for Colleges réunit six établissements privés

Le ministère de l’Éducation « pas réceptif » du projet visant à être « un espace d’écoute et de dialogue »

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Décembre dernier, le National Forum for Colleges (NAFCO), une association mise sur pied à l’initiative de quelques jeunes fréquentant le collège Saint-Esprit de Quatre-Bornes, tient sa première activité. Il s’agit d’une session de team building à laquelle participent les premiers six collèges nationaux membres, nommément le collège Lorette de Curepipe, le collège Saint-Joseph, Le Bocage, le collège Sainte-Marie, le Lycée des Mascareignes et le Collège du St-Esprit. 2021 sera l’année de l’épanouissement du projet, espèrent ses fondateurs.

L’idée initiale prend forme dans la tête du fougueux étudiant qu’est Mathieu Dacruz « quand j’étais en Form 2…» Il se souvient qu’il était alors « membre d’un club de l’environnement, qui disparaît quand part celui qui en était le responsable. Avec des amis, avec qui on avait des centres d’intérêt communs, on s’est dit qu’on devait mettre en chantier quelque chose pour redonner vie à ce club. Et dans la foulée, à d’autres clubs encore, pourquoi pas ? »

Le président fondateur du NAFCO continue : « En discutant, on s’est rendu compte, comme tous les jeunes du pays, que nous n’avons pas un organisme, une association qui nous réunirait, nous les étudiants du pays. Cela, dans un but simple d’avoir, d’une part, une plateforme de dialogue, d’échange et d’écoute, et surtout, avec un objectif de concrétiser des projets communs ! Comme ça, on démarrerait un mouvement par les jeunes et pour les jeunes, qui, c’est notre souhait, inspirera plusieurs générations…»

Conscient que « nous étudiants de Maurice, qu’on soit en Form I ou en HSC, nous avons, quelque part, les mêmes soucis, les mêmes questions… Nous sommes tous à la recherche d’informations, en permanence, continue Mathieu Dacruz. Nous évoluons tous, qu’on ait 11 ou 17 ans, dans une société où nous sommes constamment « agressés » par une foule de choses : ce sont autant des problèmes relatifs aux drogues, comme les synthétiques, actuellement. Et il y a aussi la pauvreté.

La crise de la COVID-19 et le confinement sont venus nous rappeler à la dure réalité que nous ne sommes pas tous égaux dans ces circonstances spéciales… Mais il y a aussi des questions d’intérêt général, comme l’environnement et sa protection, l’écologie… Tout un tas de choses sur lesquelles on aimerait discuter et échanger des idées. Avec, en point de mire, l’idée de créer des choses et de passer le relais à ceux qui viennent après nous. Nous sommes des jeunes qui voulons apporter notre pierre à l’édifice. »
En somme, explique-t-il, « nous avons voulu créer une association ouverte à tous les étudiants de Maurice, qu’ils appartiennent à des établissements secondaire privé ou public. Le but étant d’offrir à chaque jeune un espace et une zone d’écoute, de recherches, de discussions, autre que les usuelles plateformes où nous nous retrouvons, mais qui sont spécifiquement centrées sur des compétitions, et autres. Il nous faut un espace juste dédié aux jeunes, pour qu’ils s’y retrouvent ».

Présentant le projet aux différents responsables du collège Saint-Esprit, « nous n’avons rencontré que l’adhésion et l’enthousiasme des adultes qui nous encadrent ! » Mais ce n’est pas le même son de cloche quand ils approchent le ministère de l’Éducation : « nous leur avons soumis un dossier complet de ce qu’est le NAFCO, ses objectifs, son fonctionnement… Mais le response a été négatif. On nous a répondu que ce n’était pas un projet concret, ni innovateur. Que ça ne tient pas la route, et que ça n’intéresse pas le ministère… Nous avons été très attristés par cette attitude. Mais nous ne baissons pas les bras. Nous relancerons les discussions bientôt…»

D’autant, ajoutent les jeunes que « quand nous avons évoqué le NAFCO avec quelques recteurs de collèges d’État, ils étaient franchement partants ! Ils ont trouvé l’idée bonne, qui répond, justement, aux manques que rencontrent les jeunes, actuellement, parce que trop concentrés sur leurs études académiques, et qu’ils n’ont ainsi pas le temps de s’intéresser à des activités qui les aideront dans leur épanouissement personnel et leur développement humain ».

Le lancement officiel et national du NAFCO se fera « après la tenue des examens du SC et du HSC, explique M. Dacruz. Nous préférons que tous les étudiants soient dans un mood calme et serein pour cela ». L’un des objectifs de l’association est d’avoir « une antenne dans chaque collège qui souhaite faire partie du NAFCO. Ces membres agiront comme relais et feront remonter les centres d’intérêt, les problèmes, les attentes au « comité central », et nous pourrons, ainsi, nous entre-aider, et mettre en place des projets en ce sens ».

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