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Importation contrôlée de poulet surgelé jusqu’à fin septembre

Lors de la conférence de presse du MSM, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, a longuement parlé de la situation des œufs et du poulet. S’il martèle que la production locale est restée stable et qu’il n’y a pas de pénurie, il rassure toutefois que l’approvisionnement en œufs retournera sous peu à la normale. Quant au poulet, même s’il remarque qu’il n’y a pas de « disruption », le gouvernement a décidé d’importer du poulet surgelé de pays étrangers, notamment de France, Belgique, Pays-Bas et Brésil. Une mesure temporaire pour assurer la distribution sur le marché.

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« Il y a quelques manquements allégués dans différents points de vente, et cette semaine, la ministre du Commerce a tenu une réunion interministérielle avec le ministère de l’Agro-industrie, du Travail, et avec les producteurs d’œufs pour évaluer la situation », a indiqué Mahen Seeruttun. « Les producteurs réaffirment que leur production est normale et qu’il n’y a pas eu de hausse. Malgré cela, ils font tout pour augmenter leur production », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs expliqué que les principaux producteurs d’œufs ont remarqué « une hausse dans la demande. » Citant à cet effet les chiffres de Statistics Mauritius, il relève qu’entre 2022 et 2023, il y a eu une augmentation de 6,3% de la consommation d’œufs à Maurice.
En outre, il soutient que durant cette période hivernale, « normalement dans l’hôtellerie, il y a une baisse dans l’arrivée des touristes, mais depuis l’an dernier, le nombre d’arrivées de touristes, même pendant la saison baisse, est resté normal, ce qui expliquerait une augmentation dans la demande des œufs dans le secteur du tourisme. » Mahen Seeruttun a aussi expliqué ce phénomène en soutenant qu’en plus du panic buying, en « cette période du mois d’août avec la fête de l’Assomption et les gâteaux Marie très prisés, il y a eu beaucoup de demandes par des pâtisseries. Tout cela pourrait expliquer le manque sur le marché. »
Quid des prix sur le marché ?
Cela étant dit, le ministre de l’Agro-industrie indique que « les gros producteurs ont donné l’assurance que la situation retournerait à la normale après le 15 août. » Il a aussi invité d’autres acteurs de l’industrie avicole, en dehors des gros importateurs, soit les petits producteurs, à se lancer dans l’importation de Parent Stock pour produire plus de pondeuses et qui seront mises à disposition des petits éleveurs. Quant aux allégations sur les prix élevés pratiqués sur le marché, il avance que les officiers du Commerce ont fait plusieurs descentes. « D’après nos informations, le prix à l’unité varie entre Rs 7,50 et Rs 12. »
En ce qu’il s’agit du poulet, il indique avoir pris connaissance « d’un problème de manque sur le marché, dans quelques parties de l’île. » Mahen Seruttun explique qu’à l’Agro-industrie, « on s’est enquis et comme pour l’approvisionnement des œufs, pour le poulet, on a trois gros importateurs pour produire des broilers (poussins) et vendus comme poulet frais. Selon nos informations, le volume d’importation n’a pas changé, donc il n’y a pas de disruption. » Il soutient cependant qu’il y a un problème au niveau des fournisseurs et petits distributeurs qui n’ont pas «la quantité pour répondre aux demandes du marché et qui pourrait expliquer la baisse.»
“Normal que la production de poulet baisse légèrement en hiver…”
À cet effet, il remarque que la demande en poulet augmente. Selon le ministère de l’Agro-industrie, ce sont les restaurants et les chaînes de restauration rapide qui ont du mal à avoir la quantité nécessaire de poulet. Pour lui, s’il est normal que la production de poulet baisse légèrement en hiver, force est de constater que« le pattern de la consommation a changé et la demande augmente. »
Raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’autoriser « pour l’instant » l’importation de poulets surgelés de l’étranger, soit de pays indemnes de maladies, comme la France, la Belgique, les Pays-Bas ou encore le Brésil. Un comité sera bientôt mis sur pied pour étudier et donner les permis d’importation.
« Le but est d’adresser le problème de manque sur le marché. Il y aura donc une importation contrôlée jusqu’à fin septembre. Cela viendra soulager les fournisseurs de poulets pour satisfaire la demande. » Répondant à une question de la presse sur le prix du poulet importé et sur la crainte d’une augmentation sur le marché, le ministre Seeruttun a, au contraire, tempéré, affirmant que cette mesure « viendra assurer une stabilité des prix sur le marché… »

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