Tractations diplomatiques de haut niveau pour le retour à Maurice d’un des experts indiens, soit pour consigner une déposition au CCID, soit animer un point de presse
La thèse de prévention contre des cyberattaques avancée en guise de Cover-Up à la Data Capture en catimini du vendredi 15 avril à Baie-du-Jacotet
Trois ministres, de même qu’Ivan Collendavelloo et le Deputy Speaker, Zahid Nazurally, invités à se désolidariser de Pravind Jugnauth en soumettant leur démission du GM
Avec l’accusation de haute trahison portée contre le Premier ministre, Pravind Jugnauth, dans l’affaire d’Illegal Access à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet, courant sur sa quatrième semaine, l’Hôtel du Gouvernement mise sur un quitte ou double en fin de semaine en guise de dénouement. Du côté de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, l’on accentue la pression pour exiger le départ du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la tête du gouvernement. En parallèle à la concertation entre les leaders des trois partis, représentés à l’Assemblée nationale, sur des actions en vue que ce soit au sein de l’hémicycle ou dans la rue, le parti Linion Pep Morisien (LPM), est passé à l’offensive en ciblant cinq parlementaires de la majorité, faisant partie de la profession légale, dont trois membres du gouvernement, en l’occurrence le Senior Minister Alan Ganoo, et les ministres Kavy Ramano et Soodesh Callichurn, et Ivan Collendavelloo, leader du Muvman Liberater et Zahid Nazurally, le Deputy Speaker, pour leur demander de se désolidariser du Premier ministre en soumettant leur démission de la majorité à l’Assemblée nationale.
Des milieux proches des Top Chefs de Lakwizinn du Prime Minister’s Office avancent que le Low Profile de Pravind Jugnauth, depuis la fin de la semaine dernière, s’inscrit dans la perspective d’un scénario susceptible de déboucher sur un Gamble diplomatique et politique en voie d’élaboration. En principe, des tractations à haut niveau entre Port-Louis et New Delhi ont été initiées en vue d’obtenir le retour à Maurice d’un des membres de la mission Misie Moustas de la mi-avril pour élaborer « une parade à l’offensive » menée tambour battant par l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, Sherry Singh, depuis le vendredi 1er juillet.
L’un des trois membres de cette mission, que ce soit K. Radhakrishan, le Team Leader, l’homme à la moustache, Deepak James ou O.P. Maurya, pourrait être désigné pour une autre attribution bien spéciale à Maurice d’ici la fin de la semaine. Lors de cet éventuel déplacement, il aura pour mandat de venir de l’avant pour soutenir en gros que la présence pendant six heures à la Safe Landing Station de Baie-du-Jacotet avait pour but de procéder à une évaluation risques de cyberattaques et des mesures à prendre pour les contrer.
Initialement, il avait été question qu’un spécialiste en communication soit dépêché à Maurice à cet effet. Mais après mûre réflexion entre différentes parties, cette option n’a pas été retenue vu les risques subséquents de relancer la polémique. Puis, cet expert indien, Eye Witness par excellence, pourra profiter de ce déplacement pour consigner une déposition formelle au QG du Central CID en vue d’élaborer la thèse justificative de cyberattaques et pour apporter de l’eau au moulin des enquêteurs du CP Anil Kumar Dip à l’inculpation provisoire de Criminal Defamation retenue contre Sherry Singh.
Dans cette perspective, Lakwizinn du PMO préfère que le principal concerné ne soit pas exposé sur le front le temps que les derniers détails de cette mission à haute tension en fin de semaine, soit jeudi, ne soient bouclés. D’aucuns affirment que la présence de l’Attorney General et ministre de l’Agro-Industrie, Maneesh Gobin, aurait pu faciliter ces démarches. Mais à l’Hôtel du Gouvernement, l’on rejette catégoriquement tout amalgame soulignant que le déplacement du ministre Gobin relève de l’urgence d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en denrées de base pour les mois à venir.
« Le Premier ministre est acculé à tenter de sauver sa peau politiquement. Mais comme l’a rappelé Transparency Mauritius, samedi, dans son dernier communiqué réclamant la démission du Premier ministre, ce dernier a changé sa version et ses explications à chaque déclaration. Ce n’est nullement étonnant de prendre connaissance de ce qu’il apprête à servir à la population. Si la prévention des cyberattaques était une préoccupation justifiant de violer les dispositions du cadre légal et des droits à la protection des données, pourquoi dès le 1 er juillet, Pravind Jugnauth n’en a pas fait état au lieu d’accumuler mensonge sur mensonge. Aujourd’hui, le gouvernement tire du chapeau le lapin des cyberattaques et à la population d’apprécier cette manœuvre de désespoir », fait-on comprendre dans les rangs de l’opposition.
De son côté, Linion Pep Morisien s’engage dans une autre stratégie avec pour objectif de miner la majorité gouvernementale. À l’exception du Deputy Prime Minister et ministre du Logement, Steven Obeegadoo, présenté comme acquis de manière inconditionnelle au leader du MSM, trois ministres, dont le Front Bencher Alan Ganoo, celui de l’Environnement, Kavy Ramano, et le MSM du Travail et du Commerce, Soodesh Callichurn, sont invités par voie de lettre ouverte à se désolidariser de Pravind Jugnauth en soumettant leur démission du gouvernement séance tenante.
« Sa bann dimoun ki noun avoy let la, nou pann avoy sa koumsa mem. Nou kone ki sa bann dimoun la inn dir Premie minis ki pa korek kot ete », a laissé entendre Rama Valayden, estimant qu’il est flagrant que l’on à faire à un Premier ministre « ki looke, ki veye, ki enn tret a la nasion morisien ». Il a ajouté que cette trahison va au-delà de l’île Maurice et concerne également l’océan Indien et les peuples riverains.