Le communiqué de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA), concernant l’utilisation de micro sans fil a jeté le doute parmi les animateurs dans le secteur de l’événementiel. Beaucoup ont cru qu’ils allaient subir de nouveau le couperet après deux années de chômage forcé dû à la pandémie de Covid-19. Mais l’ICTA est venue apporter des clarifications à ce sujet, sans pour autant dissiper les doutes.
Dans un avis de presse en date du 17 mai 2023, l’ICTA informe ceux opérant les Wireless Microphone Systems sur les bandes 174-214 MHz, 470-694 MHz ou 823-832 MHz qu’ils doivent détenir de permis de Low Power Radio Device (RA27). Faute de quoi, ils sont passibles d’une amende n’excédant pas Rs 1 million ou une peine de dix ans de prison.
Cette annonce a provoqué une levée de boucliers chez les artistes et les animateurs.
Ils ont été nombreux à solliciter l’ICTA pour des précisions sur cette affaire. Ce qui a poussé l’autorité à émettre un deuxième communiqué pour clarifier les choses. D’abord, il est précisé que ce règlement date de 2003 et que de nombreux permis RA27 ont été émis depuis.
Quelle était donc l’utilité du communiqué du 17 mai qui a semé la pagaille ? L’ICTA explique ainsi que le but était de rappeler aux utilisateurs émettant sur les bandes concernées qu’il était important de s’enregistrer, « afin d’éviter toute interférence avec les autres utilisateurs, notamment, la réception de la télévision digitale. »
Cela veut-il dire que tous ceux qui utilisent un micro sans fil, que ce soit pour chanter dans un hôtel ou dans une église, devront se faire enregistrer ? Un animateur qui a pris le soin de se renseigner auprès de l’autorité concerné indique : « On m’a dit que les importateurs ont déjà fait l’enregistrement pour les micros achetés à Maurice. La question se pose concernant quelqu’un qui a acheté un micro à l’étranger. Va-t-on lui faire des difficultés à la douane ? »
Ce dernier souhaite que l’ICTA n’applique pas ce règlement dans toute sa rigueur, autrement, certains pourraient se retrouver en difficultés. Car outre les micros sans fil, les casques avec micro intégré, utilisé par des Gamers, des wireless body packs microphone systems, ainsi que les instruments avec micro intégré sont aussi concernés par ces réglements.
Il se demande également si à travers l’enregistrement auprès de l’ICTA, une forme de contrôle est possible. Le nouveau communiqué de l’ICTA précise que pas tous les micros et appareils ayant un micro intégré sont concernés. Ceux utilisant les bandes 863-865 MHz, le Wifi ou le Bluetooth, uniquement, ne sont pas concernés par ce règlement.
Quant à savoir si un tel délit mérite une amende à hauteur de Rs 1 million ou dix ans de prison… le sujet fait débat. À l’approche des élections générales, certains se demandent également, si le rappel du règlement de 2003 n’a pas pour but de décourager tout enregistrement de conversations des politiciens, à leur insu…