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ICAC: Rashida Domah probablement sur le board

Le board de l’Independent Commission Against Corruption pourrait être complété d’ici la fin de cette année. Tout semble confirmer que le directeur général de la commission anticorruption, Anil Kumar Ujoodha se retrouvera avec deux femmes sur cette instance avec une éventuelle nomination de Rashida Domah, qui occupe actuellement les fonctions de directrice de la Corruption Prevention, Education Commission à l’Icac.
L’autre enquête sur des délits de trafic d’influence susceptible d’être d’un intérêt particulier sur l’échiquier politique, soit l’affaire du recrutement d’un ex-conseiller de la municipalité de Curepipe à la Small and Medium Enterprise Development Authority (Smeda), a entre-temps connu des développements la semaine dernière. Concernant le scandale du siècle du rachat de la clinique MedPoint, l’Independent Commission Against Corruption (Icac) est dans l’attente du jugement du lundi 19 décembre du tribunal de Port-Louis pour décider de la marche à suivre quant à la soumission du rapport au Directeur des poursuites publiques (DPP).
Rashida Domah, qui est à la tête d’une des deux divisions opérationnelles de l’Icac, réunit toutes les chances d’accéder à d’importantes fonctions au sein du board en succédant à Hamid Imrit, décédé en mai. Le choix de cette professionnelle dans le domaine de la comptabilité a été proposé par la commission anticorruption au Premier ministre Navin Ramgoolam.
La confirmation a été donnée par le chef du gouvernement à l’Assemblée nationale lors de l’examen en comité du budget de Rs 185 millions alloué à l’Icac. Répondant à une interpellation du député MMM Veda Baloomoody, il a fait état des procédures de consultations enclenchées en vue de procéder à cette nomination sur le board de la commission anticorruption.
« I had asked whether they (Icac) had any names. They have suggested that they would prefer to have somebody who is working at the moment at ICAC, who knows ICAC, who knows how the work is done. The person is a very competent one. So, we are going to appoint that person », a déclaré le Premier ministre à ce sujet. Navin Ramgoolam n’a cependant pas voulu s’aventurer pour préciser le timing de l’annonce officielle de cette nomination au sein du directoire de l’Icac.
Le budget de Rs 185 millions l’année prochaine – en augmentation de Rs 40 millions par rapport à 2011 – assurera le fonctionnement de l’Icac, qui emploie 171 personnes. Dès 2012, la commission anticorruption prévoit de démarrer la construction de son quartier général à Trianon. Des dépenses de Rs 45 millions sont ainsi envisagées l’année prochaine. Elles passeront à Rs 100 millions en 2013 et Rs 86 millions en 2014.
En ce qui concerne les enquêtes initiées suite à des dénonciations de cas de maldonne, l’Icac est revenue à la charge avec l’affaire de la nomination de l’ancien édile Dyall en tant que Liaison Officer à la Smeda. Une escouade de limiers de la commission anticorruption s’est rendue la semaine dernière au ministère concerné en vue de consigner des further statements des hauts fonctionnaires, dont les explications devraient faire avancer l’enquête démarrée il y a plusieurs mois.
Un des fonctionnaires concernés a balisé le terrain pour les enquêteurs de l’Icac en affirmant que le poste de Liaison Officer à la Smeda ne fait pas partie de l’establishment officiel et qu’en cas d’extrême urgence un fonctionnaire aurait bien pu être appelé à assurer ces responsabilités. Il a soutenu qu’il n’y avait nul besoin de procéder à la nomination de cet ancien conseiller municipal en tant que Liaison Officer à la Smeda avec des traitements salariaux nettement améliorés et des fringe benefits substantiels.
Le haut fonctionnaire, qui avait piloté cette nomination à la Smeda, pourrait être convoqué  incessamment à des fins d’interrogatoire. Il devra fournir des explications justifiant le fait d’avoir contourné les objections formelles contre cette nomination et inscrites dans le dossier. La question d’« instructions from higher quarters » restera l’un des principaux enjeux de l’enquête.
À ce stade, très peu de détails ont transpiré quant aux derniers développements dans l’enquête sur le scandale MedPoint avec un freezing order sur le montant de Rs 144,7 millions, montant versé au Dr Krishan Malhotra par le ministère de la Santé le 29 décembre 2010. L’enquête a démarré en janvier dernier et vu l’arrestation de sept suspects, dont deux anciens membres du gouvernement, l’ex-vice-Premier ministre et ministre des Finances Pravind Jugnauth, et l’ancienne ministre de la Santé Maya Hanoomanjee.
Des sources officieuses avancent que le dossier de l’enquête de l’Icac sur le scandale du siècle a été presque bouclé. La direction générale de la commission anticorruption préfère attendre le ruling du tribunal de Port-Louis sur la motion présentée au nom de Pravind Jugnauth réclamant que les charges provisoires soient rayées. Le jugement est prévu le lundi 19 décembre. Ce n’est qu’après cette étape que l’Icac décidera de la soumission de ses recommandations et conclusions au DPP.
Des informations disponibles sur le site de l’Icac, l’on apprend qu’en cette fin d’année 134 procès ont été instruits devant la Cour intermédiaire pour des délits sous la Prevention of Corruption Act impliquant 199 suspects avec 635 charges formelles retenues.

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