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HSC : des profs inquiétés par la police après avoir dénoncé la fuite de questions d’examen

Une sensible affaire entourant la possible fuite des questions d’un papier d’examens de HSC met en exergue les failles entourant la confidentialité de mise lors de ces épreuves de fin d’année.

  • Le MES dans une situation embarrassante pour avoir permis à d’autres parties de consulter un questionnaire scellé

Suite à une possible fuite du questionnaire de mathématiques de HSC, la police a été alertée par le Mauritius Examination Syndicate (MES), qui se trouve dans une position des plus délicates. En effet, les officiers de cet organisme ont permis à des enseignants d’un établissement secondaire de consulter ledit questionnaire, en vue de confirmer cette éventuelle fuite. Le Manager de l’établissement secondaire a remis sa version des faits et, ce lundi, trois enseignants ont été convoqués aux Casernes centrales.

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Selon nos recoupements, lundi 10 octobre, une élève de HSC d’un collège des Plaines-Wilhems aurait reçu des questions de l’épreuve de Pure Maths (P1) à travers un message provenant de l’Inde. Cela, environ 45 minutes avant la tenue de l’épreuve, qui s’est déroulée de 12h à 13h50.

L’élève en a informé une enseignante, qui en a parlé à ses collègues, dont des supérieurs. Mis en présence des questions reçues par l’élève, ils ont demandé à un officier du MES, institution responsable de l’organisation des examens de SC/HSC, de consulter le papier de mathématiques. Toutefois, selon les règles établies par Cambridge, le questionnaire ne peut être divulgué que 24 heures après la tenue de l’examen. Malgré tout, l’officier du MES a accepté.

Les enseignants constatent que les questions correspondent à quelques détails près à celles divulguées par messagerie. Informé, le Manager de l’établissement est également autorisé par un officier du MES à consulter le questionnaire, vers 15h le même jour. Il s’aperçoit des graves similitudes avec le message reçu par la collégienne, confirmant ainsi la fuite.

Face à cette situation délicate, le Manager contacte le MES, prévoyant également de se tourner vers la police. Un responsable du MES est alors dépêché d’urgence au collège pour récupérer les preuves et assurer que le suivi de cette affaire sera fait. Entre-temps, l’officier ayant permis à d’autres parties de consulter le questionnaire est rappelé au MES.

Sur place, le responsable du MES insiste pour récupérer les preuves en présence des enseignants. En contrepartie, le Manager demande à être informé de la suite de cette affaire s’il remet les questions demandées. Tous deux ne parviennent à trouver un terrain d’entente.

Selon nos recoupements, des tractations ont lieu au MES en vue de déterminer la marche à suivre. Vers 20h, le responsable déployé au collège des Plaine-Wilhems est rappelé au siège de l’institution, aménagé à Réduit. Il laisse sur place une équipe d’enseignants dans le flou total.

Peu après minuit, mardi, des officiers du MES enregistrent une plainte au Major Crime Investigation Team (MCIT).

Le lendemain, quatre policiers débarquent au collège pour questionner le Manager. Ce dernier leur montre les questions reçues avant la tenue de l’examen. Une comparaison est alors faite avec le questionnaire de mathématique. Le lendemain, le Manager remet sa version des faits aux Casernes centrales. Avant que des policiers débarquent à nouveau, un jour plus tard, au collège pour questionner des enseignants. L’exercice est cependant interrompu par l’avocat de ces derniers en raison des présumée pression exercée sur ses clients.

Ce lundi, trois enseignants ont été convoqués aux Casernes centrales. Sur place, ils n’ont fait aucun commentaire sur cette affaire. Au niveau du collège, on regrette le traitement subi par le personnel, qui a révelé le problème auprès du MES. On insiste d’ailleurs que le collège n’est responsable que d’accueillir les examens et qu’il revient au MES de s’assurer de la bonne tenue des épreuves.

Selon nos recoupements, des informations concernant les papiers d’examens sont de plus en plus couramment échangés via messagerie ou internet, d’un pays à l’autre.

Nos tentatives de contacter le MES et le ministère de l’Education sont, jusqu’à l’heure, restées vaines. Nous apprenons également que le ministère, dirigé par la VPM Leela DEvi Dookun, a été informée de ce cas par l’établissement secondaire.

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