– Trois infirmiers seulement pour opérer 27 machines
– Les patients de l’après-midi terminent leur séance vers 21h
L’unité de dialyse de l’hôpital de Rose-Belle souffre d’un manque d’infirmiers spécialisés. C’est ce que dénoncent les patients qui doivent actuellement prendre leur mal en patience, avec certains terminant leur traitement en soirée. À bout, ils lancent un appel pour que le ministère de la Santé puisse trouver des solutions. Il n’y a que trois infirmiers spécialisés actuellement pour 27 machines.
« Fer dializ pa enn zafer fasil sa. Plito ou dernie mizer lor later ki ou fer dializ. Nou deza pe soufer. Nou dimann minister pa fer nou soufer plis ankor. » C’est l’appel à l’aide lancé par un patient sous traitement de dialyse à l’hôpital de Rose-Belle. Selon lui, il n’y a actuellement que trois infirmiers spécialisés dans cette unité qui compte 27 machines. « Il y a trois groupes de patients par jour, avec 27 personnes par groupe. Chaque séance dure quatre heures. Avec trois Specialised Nurses, c’est compliqué. Cela prend plus de temps et les séances sont décalées », dit-il.
Ce patient lance ainsi un appel pour que le ministère prenne les dispositions nécessaires pour remédier à la situation. « Nous comprenons qu’avec trois personnes c’est difficile de gérer tous ces patients. Parfois, nous aussi, nous sommes agacés. Le ministère doit régler ce problème et recruter s’il le faut. Comment peut-on avoir dix personnes pour nettoyer le couloir et trois personnes pour offrir des soins ? », se demande-t-il.
Bose Soonarane, président de la Renal Disease Patient’s Association, dira avoir lui aussi pris connaissance de cette situation. « Ce manque de personnel à l’hôpital de Rose-Belle a chamboulé toutes les séances de dialyse. Au lieu de commencer la première saison à 6h du matin, on commence maintenant à 8h, soit avec deux heures de retard. Cela se répercute sur les autres groupes. Le dernier groupe termine sa séance vers 21h. Ce n’est pas évident », ajoute-t-il.
Bose Soonarane est d’avis que s’il y a des infirmiers spécialisés qui ont été transférés ou qui ont été promus, il faut s’organiser pour les remplacer. « Imaginez, il y a 27 machines dans cette unité. Cela prend du temps pour connecter et déconnecter les patients. De plus, ces mêmes personnes doivent assurer toutes les séances. Elles sont fatiguées et ce sont les patients qui sont à risque dans ces conditions. » Et le président de la Renal Disease Patient’s Association précise que le dernier groupe de dialysés est supposé terminer son traitement à 18h. Avec le retard accumulé, ils terminent vers 21h. « Par la suite, le transport doit les déposer chez eux. Imaginez à quelle heure ils vont dîner. » Bose Soonarane avance que le personnel de l’hôpital a également besoin de repos car le stress et la fatigue affectent leur performance. Il lance lui aussi un appel pour que le ministère de la Santé règle ce problème au plus vite, avant qu’un patient ne se retrouve avec des complications.
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Appareils en exposition
Une nouvelle Mediclinic a été inaugurée à New Grove récemment. Pour l’inauguration, une machine de dialyse a été transférée de l’hôpital de Rose-Belle et exposée dans le nouveau centre de santé. Alors que ceux qui étaient présents croyaient que la Mediclinic de New Grove allait offrir des traitements de dialyse, force a été de constater que la machine a été retournée à l’hôpital de Rose-Belle, une fois l’inauguration terminée. L’on se demande ainsi si cela a été fait pour montrer, devant les caméras, que la nouvelle Mediclinic avait des équipements